L'industrie de la construction québécoise risque d'être sérieusement perturbée à compter de lundi prochain, alors que les quelque 600 employés de la Commission de la construction du Québec (CCQ) ont rejeté à 86% la dernière offre patronale et se sont prononcés en faveur d'une grève générale illimitée.

Le Syndicat des employés professionnels et de bureau (SEPB-Québec), demande aux deux ministres responsables de la CCQ, celle du Travail, Lise Thériault et sa collègue au Conseil du Trésor, Michelle Courchesne, de s'impliquer activement dans le dossier.

Les employés, qui sont sans contrat de travail depuis décembre 2009, se heurtent à ce qu'ils qualifient d'intransigeance de la part de la présidente et directrice générale de la Commission, Diane Lemieux, dont l'offre dite finale et globale déposée récemment comprend des concessions sur le régime de retraite équivalentes à 15% de la masse salariale.

Le syndicat note que cette offre déroge complètement du cadre législatif imposé à l'ensemble des employés des secteurs public et parapublic, qui comprenait des hausses salariales de sept pour cent étalées sur cinq ans. De plus, les employés de la CCQ sont les seuls à ne pas avoir conclu de nouvelle convention collective.

Une grève des employés de la CCQ viendrait causer des perturbations importantes dans l'industrie alors que l'inspection des chantiers, et donc la lutte au travail au noir, ne pourrait être réalisée normalement. De plus, c'est la Commission qui gère le dossier de l'allégeance syndicale et de même que celui du placement des ouvriers.

Ces deux tâches pourraient s'avérer difficiles à gérer seulement avec des cadres, d'autant plus que celui du placement vient à peine d'être confié à la Commission.