Des gens d'affaires se réuniront à Montréal, le 27 avril, à l'invitation du gouvernement, pour exprimer solennellement leur souhait de faire du français la langue du travail au Québec.

Mais personne, qu'il s'agisse du gouvernement ou du milieu des affaires, ne prendra à cette occasion quelque engagement que ce soit en vue d'imposer l'usage du français dans les entreprises et les commerces, où le bilinguisme, voire l'unilinguisme anglais, est souvent de mise à Montréal.

L'opposition péquiste a mis la main sur le projet de déclaration solennelle que les gens d'affaires seront invités à signer, et il appert qu'il s'agit davantage de vagues intentions que d'engagements précis.

L'événement, qui se tiendra au Monument National, fait suite à une rencontre du même genre organisée par le gouvernement en octobre 2008 et qui avait permis d'élaborer une stratégie de promotion du français en milieu de travail. Une première déclaration solennelle avait aussi été signée alors par les 150 participants.

En point de presse, jeudi, le porte-parole de l'opposition péquiste en matière de langue, le député Yves-François Blanchet, a considéré que l'initiative n'était qu'une série de voeux pieux sans grande conséquence.

Il a fait valoir qu'il fallait plutôt renforcer la loi 101.