La CSN souhaite profiter de l'année 2012 qui commencera bientôt pour revendiquer avec plus de vigueur une modification à la loi anti-briseurs de grève au palier provincial.

Son président, Louis Roy, ne croit toutefois pas que ce soit la notion d'établissement qu'il faille modifier, mais statuer plutôt que le fruit du travail d'un syndiqué ne doit pas être confié à un autre travailleur de remplacement durant un conflit de travail.

M. Roy a rencontré la presse, vendredi à Montréal, pour faire le bilan de l'année 2011 de la centrale syndicale et parler des dossiers à venir en 2012.

Depuis le lock-out au Journal de Montréal, et même avant, plusieurs syndiqués demandaient de renforcer les dispositions anti-briseurs de grève du Code québécois du travail, de façon à empêcher le recours à des travailleurs de remplacement qui utilisent les nouvelles technologies pendant un conflit de travail. Lorsque ceux-ci ne travaillent pas dans l'établissement proprement dit, ils ne sont pas considérés comme des travailleurs de remplacement.

M. Roy ne croit pas que modifier cette notion d'établissement tiendrait la route. Il préfère que la loi soit modifiée pour empêcher que le fruit du travail d'un syndiqué soit confié à une autre personne pendant un conflit de travail.