Le stade a beau être fermé de décembre à mars inclusivement, il s'y passe plein de choses tout autour, indique l'organisme responsable de sa gestion qui a rendu publics deux rapports lundi. De ces études, il ressort aussi que les Européens et les Américains considèrent le Stade olympique comme étant le principal symbole visuel de Montréal.

En tenant compte des 11 partenaires comme le Biodôme et le cinéma StarCité présents sur son territoire et des 89 associations de sport et loisir logées dans son sous-sol, la Régie des installations olympiques (RIO), qui préfère utiliser l'appellation Parc olympique, évalue à 184 millions par an les dépenses des utilisateurs du quadrilatère.

En utilisant le modèle des retombées économiques de l'Institut de la statistique du Québec, la firme SECOR conclut que le Parc olympique contribue à 2568 emplois directs et indirects. Les activités créent un impact sur le produit intérieur brut du Québec de 146 millions, montant duquel on retire les subventions d'environ 19 millions que reçoit la RIO pour obtenir son impact net sur le PIB. Les gouvernements perçoivent des taxes de 31 millions par année.

«Au Québec, les gens ont l'impression de mettre continuellement de l'argent là-dedans, explique au téléphone Christian Gagnon, conseiller en communication du Parc olympique. Il semble que le Parc olympique produise des activités économiques importantes, tout en soutenant plus de 2000 emplois. C'est non négligeable comme apport. Dans les coffres de l'État, il y a toujours bien 31 millions qui y reviennent», souligne-t-il.

Par ailleurs, le Stade olympique et sa tour penchée constituent le symbole représentant le mieux Montréal comme destination internationale, soutient le réseau de veille en tourisme à l'UQAM, tirant ses conclusions d'un sondage web commandé par le Parc olympique. Plus de 5500 répondants adultes ont participé à la consultation, dont plus de 1000 dans quatre marchés: États-Unis, France, Royaume-Uni et Allemagne.

Le château Frontenac... de Montréal!

Les Allemands et les Américains expriment un intérêt plus grand à visiter le Parc olympique. Les Américains placent le stade comme première icône de la ville dans une proportion de 41%, les Allemands font de même dans une proportion de 35%. Pour les Britanniques, le stade arrive deuxième après la Biosphère, tandis que les Français identifient le Château Frontenac (!), de Québec, au premier rang des symboles visuels montréalais.

«Cette étude, une première du genre dans l'histoire du Parc olympique, constitue une étape cruciale dans sa relance. Elle démontre l'importance du symbole international que représentent le Stade olympique et la Tour pour Montréal, au même titre que l'Opera House de Sydney, en Australie, et la tour Eiffel, pour la ville de Paris», a dit Paul Arseneault, directeur du réseau de veille en tourisme.

Ces deux études s'inscrivent dans la stratégie de relance du Parc olympique, qui cherche à mettre l'actif du parc en valeur.

LE PARC EN BREF

31 millions

Retombées fiscales du Parc olympique pour le gouvernement du Québec

2568

Nombre d'emplois (directs et indirects) découlant des activités du Parc olympique, dont 1340 sur le site.

146,3 millions

Retombées totales (directes et indirectes) du Parc olympique