L'action de Garda (T.GW) bondissait de 10% mardi après l'obtention d'un contrat auprès de l'Administration canadienne de la sûreté du transport aérien (ACSTA), que l'entreprise montréalaise a présenté comme le plus important de son histoire.

Dans le cadre de ce contrat de cinq ans, dont la valeur pourrait atteindre 652,1 millions de dollars, Garda sera chargé du contrôle préembarquement dans 15 aéroports de l'Ontario, dont ceux de Toronto-Pearson et d'Ottawa. Quelque 2000 agents y seront affectés à partir du 1er novembre.

Ce contrat remplacera ceux que détient Garda pour une vingtaine d'aéroports canadiens depuis le milieu des années 2000. Les précédents contrats ont rapporté quelque 550 millions à Garda en quatre ans, soit légèrement plus sur une base annuelle que le nouveau contrat.

Plus tôt cette année, le chef de l'exploitation, Sécurité physique Canada, chez Garda, Marc-André Aubé, avait exprimé l'intention de l'entreprise de devenir le «fournisseur unique» de l'ACSTA d'ici cinq ans. Ce rêve devra attendre encore un peu.

M. Aubé soutenait néanmoins que Garda allait vraisemblablement être en mesure de maintenir les profits d'exploitation de son secteur aéroportuaire même en ne remportant le contrat que pour une seule région du pays.

Le géant suédois Securitas a décroché le contrat pour les aéroports du Québec et des provinces de l'Atlantique (une affaire de 481,7 millions en cinq ans), alors que le numéro un mondial, le britannique G4S, a mis la main sur les aéroports de Colombie-Britannique et du Yukon (416,2 millions). C'est l'ontarien Aeroguard qui s'occupera des aéroports de l'Alberta, de la Saskatchewan, du Manitoba et des Territoires du Nord-Ouest (un contrat de 431,6 millions).