Québec a rencontré les travailleurs licenciés d'IQT Solutions, mardi à Laval, pour insister auprès d'eux afin qu'ils portent plainte à la Commission des normes du travail pour les salaires et autres sommes impayées.

Le ministre délégué aux Finances, Alain Paquet, ainsi que des représentants de la Commission des normes du travail, du ministère de l'Emploi et de Services Canada ont rencontré les travailleurs de Laval mis à pied lorsque le centre d'appel d'IQT y a fermé, sans préavis, plus tôt ce mois-ci, comme ce fut le cas à Trois-Rivières et à Oshawa, en Ontario.

«Notre première réaction en est une de consternation, vraiment de colère par rapport à une situation où un employeur a agi de façon tout à fait incorrecte, de façon sauvage vis-à-vis des travailleurs du Québec. Et ça, ce n'est pas acceptable. Il y a des lois au Québec; elle sont là pour être respectées», s'est exclamé M. Paquet.

À Laval seulement, ils sont 491 à avoir été touchés par cette fermeture sans préavis du centre d'appel.

Environ 300 d'entre eux ont pu être joints par Emploi Québec afin de participer à la rencontre de mardi afin d'être informés de leurs droits et des démarches à suivre pour être indemnisés.

Selon les informations dont dispose le gouvernement, IQT Solutions n'aurait pas fait faillite, a précisé M. Paquet.

Dans certains cas, le dernier chèque de paie n'a pas été donné, parfois des chèques se sont révélés sans provisions, a noté M. Paquet. Chaque cas est différent; c'est aussi pour cette raison qu'un dossier complet relatant tous les cas doit être monté par la Commission des normes du travail, qui pourra poursuivre la cause en Cour du Québec, a-t-il fait valoir.

Certains de ces employés ont été réembauchés par Nordia, une filiale de Bell, qui était d'ailleurs client d'IQT Solutions. D'autres travailleurs mis à pied ont fait une demande d'assurance-emploi, alors que d'autres recherchent présentement un nouvel emploi.

Le gouvernement a également accordé une aide financière de dépannage, soit 661 $, a noté M. Paquet. «Avec l'aide du programme de soutien aux travailleurs licenciés collectivement, on parle de 661 $ pour un mois. Ça aide à mettre un peu de beurre et un peu de pain sur la table et à payer certaines factures. Ça ne rend pas riche, mais ça aide au moins à pallier un peu à la difficulté financière qu'ont vécue ces travailleurs-là», a souligné le ministre délégué aux Finances.

Jean-Joseph Florentin est l'un de ces travailleurs mis à pied sans préavis. Il était représentant chez IQT Solutions à Laval. Au sortir de la rencontre avec les représentants gouvernementaux, il a dit sentir «un bon soutien» de leur part.

«Certains veulent avoir une action rapide, de l'argent tout de suite, parce qu'on a des affaires à payer; on a des loyers et l'école recommence. Donc, on a besoin que ça roule un peu plus vite, mais comme on a dit, il y a des lois, il y a des procédures à suivre», a-t-il conclu, compréhensif.

Selon lui, environ 200 de ses collègues de Laval ont été réembauchés au centre d'appels de Nordia à Laval. Mais lui ne fait pas partie du nombre. «Ça ne me dérange pas, parce que je fais d'autres applications ailleurs et je garde courage.»