La valeur des terres en culture a augmenté de 3,8% au Québec en 2010, poursuivant une tendance bien établie depuis 20 ans. Les terres en culture valent maintenant 4,3 fois plus cher en moyenne qu'en 1990.

Selon l'étude annuelle dévoilée lundi par la Financière agricole et le Groupe AGÉCO, les terres en culture se sont transigées à 7702 $ l'hectare au Québec en 2010, variant de 957 $ l'hectare en Abitibi-Témiscamingue à 12 417 $ dans l'est de la Montérégie.

Depuis 20 ans, la valeur des transactions pour les terres en culture augmente à un rythme annualisé de 7%. Pour l'ensemble des terres agricoles - qui inclut en plus des terres en cultures les pâturages, les vergers, les érablières et les boisés - la hausse annuelle est de 7,2%, en vertu d'un bond de 11,1% en 2010.

Les hausses enregistrées en 2010 ne sont pas une surprise pour Roger Gauthier, du fonds d'investissement en terres agricoles Agriterra. «La valeur est appelée à monter, dit M. Gauthier, qui dirige le fonds avec son gendre Guillaume Poulin. Si on se fie aux rapports mondiaux, il faudra de plus en plus de nourriture pour une population grandissante, donc les terres seront de plus en plus demandées.»

Agriterra a démarré ses activités en septembre 2010. Elle achète des terres, les loue à des agriculteurs et redistribue les revenus de location aux porteurs de parts. Les investisseurs toucheront aussi un profit lors de la vente des terres.

Le fonds a jusqu'à maintenant acheté environ 1000 acres de terres en Mauricie, ce qui équivaut grosso modo à 3 millions d'investissements, selon Roger Gauthier. Agriterra voudrait ajouter 3000 acres supplémentaires à son portefeuille, notamment au Centre-du-Québec et dans Lanaudière, mais cela est tributaire de la participation financière des clients : Agriterra achète comptant seulement. La société ne dévoile pas son nombre de clients.

Agriterra a demandé une accréditation à l'Agence du revenu du Canada pour que son produit soit admissible aux régimes enregistrés d'épargne-retraite.