Même si la saison des sucres a été tardive cette année, les érablières québécoises ont produit autant de sirop, sinon un peu plus que la moyenne des années précédentes, selon un bilan préliminaire de la Fédération des producteurs acéricoles du Québec.

Mais comme l'explique son porte-parole, Simon Trépanier, le fait marquant de cette année est l'hiver qui s'est étiré et qui eu pour conséquence de décaler d'environ deux semaines la production.

M. Trépanier estime la production 2011 à environ 95 millions de livres. À titre d'exemple, pour 2009 - une année record -, 109 millions de livres de sirop ont été produits alors qu'en 2010, la production a totalisé 88 millions de livres.

«C'est une saison qui est quand même correcte, sans être le record de 2009», a-t-il expliqué.

«Cela semble être quand même mieux que les années de très faible production, on se rappelle 2007 et 2008, où cela avait été assez mauvais, pour ne pas dire difficile pour certains secteurs au Québec», a renchéri le porte-parole.

Le sirop s'est vendu cette année à 2,78$ la livre, comparativement à 2,74$ la livre l'année dernière. Cela représente un revenu brut oscillant entre 250 et 300 millions de dollars.

Selon une étude réalisée par la firme EcoRessources, la contribution de l'industrie acéricole au Canada au produit intérieur brut totalise grosso modo 700 millions. Au pays, 13 000 emplois sont liés aux produits d'érable.

Par ailleurs, les Québécois demeurent toujours les plus grands amateurs de sirop d'érable. En moyenne, chaque habitant de la Belle Province en consomme une boîte par année. «C'est beaucoup plus que dans le reste du Canada ou aux États-Unis», a souligné M. Trépanier.

Environ 90% du sirop produit au Québec est exporté. Après les États-Unis, le Japon demeure le deuxième marché le plus important, suivi de l'Europe. En Europe, l'Allemagne et le Royaume-Uni sont les pays les plus friands des produits d'érable.

Pourquoi cet engouement pour le sirop d'érable au Japon? «Dans la gastronomie japonaise, le sucre est un ingrédient important», a expliqué M. Trépanier, qui souligne que le pays a importé une quantité record du liquide sucré.

Environ 6 millions de livres y ont été exportées l'an dernier, soit plus de 10 pour cent de la production de sirop d'érable.

La Fédération des producteurs acéricoles du Québec représente 7400 entreprises acéricoles et 13 000 producteurs.