L'industrie aérospatiale montréalaise entend mettre les bouchées doubles pour accroître sa part des contrats découlant des achats d'avions militaires d'Ottawa.

Jusqu'ici, les entreprises québécoises n'ont bénéficié que de 40% des retombées économiques du contrat fédéral visant l'achat d'avions de transport C-130J, d'avions stratégiques C-17, d'hélicoptères Chinook et de drones. C'est bien moins que la part du Québec dans la production aérospatiale canadienne, qui est de 55%.

À l'issue de l'assemblée annuelle d'Aéro Montréal, vendredi, la directrice générale de l'organisme, Suzanne Benoît, a refusé de blâmer les constructeurs américains Boeing et Lockheed Martin d'avoir fait si peu appel aux entreprises québécoises.

Elle n'a pas voulu, non plus, s'étendre sur les faiblesses du secteur aérospatial québécois en matière de défense.

Aéro Montréal a tout de même mis sur pied un «chantier» sur la défense dont l'objectif est de «maximiser» les retombées des contrats militaires fédéraux au Québec. Un «plan d'intervention» doit être rendu public en mai.

Par ailleurs, à propos de la controverse entourant les coûts réels du projet du gouvernement conservateur de Stephen Harper d'acquérir 65 chasseurs F-35, le président d'Aéro Montréal et grand patron d'Héroux-Devtek, Gilles Labbé, a assuré que tous les fournisseurs cherchaient à minimiser le plus possible la facture finale.

M. Labbé a soutenu que l'acquisition des appareils par Ottawa créerait de nombreux emplois dans l'industrie spatiale québécoise, notamment chez Héroux-Devtek, qui fabrique des dispositifs de verrouillage de porte et des composants structuraux pour le F-35.