Le conflit de travail au Journal de Montréal étant maintenant chose du passé, la CSN estime que Québec n'a plus aucune excuse pour retarder la modernisation de la Loi anti-briseurs de grève.

À l'ouverture du conseil confédéral de la centrale, mercredi à Montréal, sa présidente, Claudette Carbonneau, a appelé la ministre du Travail, Lise Thériault, à aller de l'avant dans les plus brefs délais.

Mme Carbonneau a rappelé que la ministre Thériault disait ne pouvoir changer les règles du jeu durant la partie, soit durant le lock-out au Journal. La dirigeante syndicale estime que le gouvernement Charest s'est ainsi rangé hypocritement du côté du plus fort plutôt que d'agir pour protéger le plus faible.

Selon la CSN, la législation déficiente et désuète a mené à une série de décisions défavorables devant les tribunaux, créant une jurisprudence en cours de conflit qui a empêché une interprétation plus moderne du Code du travail.

Claudette Carbonneau a promis que la CSN harcèlerait sans relâche le gouvernement libéral dans ce dossier et l'a averti de ne pas utiliser la demande de révision du Code du travail formulée par le milieu patronal comme prétexte pour retarder une révision de la loi anti-briseurs de grève.

Pour bien imager ses propos, Mme Carbonneau a indiqué à la ministre qu'elle n'était pas obligée de pencher continuellement du côté patronal comme la tour de Pise et que, même si elle décidait de rénover la maison, elle devrait d'abord réparer un tuyeau qui fuit.