Québec a dépensé environ 461 millions de plus que prévu en 2009-2010. «Les dépenses ont explosé», estime François Bonnardel, critique de l'ADQ en finances publiques et économie.

Les dépenses prévues étaient de 60 769 milliards. Elles ont finalement été de 61 230 milliards, selon les résultats préliminaires 2009-2010 du ministère des Finances, dévoilés en juillet dernier. Cela équivaut à une augmentation inférieure à 1%.

Le ministre des Finances, Raymond Bachand, n'a pas voulu expliquer cette croissance. Il indique que ces chiffres sont des prévisions. Il doit déposer d'ici quelques semaines les comptes publics, soit les chiffres officiels.

«Le Vérificateur général est en train de terminer sa vérification et vous comprendrez que par respect envers (lui), tant que ce n'est pas terminé, on ne pourra pas commenter les chiffres», a indiqué M. Bachand.

«Le chiffre final sera peut être différent d'un ou deux millions, mais pas vraiment plus», réplique M. Bonnardel. Il déplore que depuis 2003, le gouvernement dépasse chaque année son objectif de croissance des dépenses.

Et il craint maintenant que Québec ne réussisse pas à atteindre son objectif d'économiser 12 milliards d'ici 2013-2014. Un peu plus de 60% de ces économies doivent venir du gouvernement lui-même.

L'adéquiste attaque aussi le PQ, qui ne parle assez d'économie à son goût. Sur quelque 400 questions posées par le PQ depuis la rentrée parlementaire, aucune ne portait sur l'économie, évalue l'ADQ. M. Bonnardel accuse l'opposition officielle de préférer les «chicanes avec Ottawa» à l'économie.