Montréal aura bientôt une grappe industrielle pour faire la promotion du secteur des services financiers, l'un des plus importants moteurs économiques de la région.

«Le but est de s'assurer que les conditions de base sont présentes pour que Montréal continue de se développer comme place financière», a confié à La Presse Jacques Girard, président du Centre financier international (CFI) Montréal.

Plusieurs grands pôles financiers, comme Paris, Genève ou Toronto, disposent d'un tel outil de concertation qui permet de relever les défis communs afin de rester concurrentiels sur la scène mondiale.

La grappe, qui devrait voir le jour l'automne prochain, sera baptisée Finance Montréal. Mais sa gestation est déjà à un stade avancé.

Sept poids lourds de la finance montréalaise ont accepté de se joindre à Finance Montréal. Il s'agit de l'Autorité des marchés financiers, de la Bourse de Montréal, de la Caisse de dépôt et placement du Québec, de la Banque Nationale, de la Banque Laurentienne, du Mouvement Desjardins et des Investissements Standard Life.

Chacun de ces organismes fournira un financement annuel de 50 000$ pour les années 2010 et 2011. Le gouvernement du Québec a déjà promis 200 000$ par année, pour cinq ans.

Les sept membres fondateurs ont tous désigné un représentant au comité provisoire de Finance Montréal. À ce groupe se joindront le ministère des Finances du Québec qui avait lancé le projet, dans son budget du 30 mars dernier; l'école de gestion HEC Montréal qui fera le pont avec les autres universités; la Ville de Montréal; et, enfin, le CFI Montréal qui a le mandat connexe d'attirer des institutions financières étrangères à Montréal.

Finance Montréal fera aussi des démarches auprès du gouvernement fédéral et de la Communauté métropolitaine de Montréal qui épaule déjà plusieurs autres grappes, notamment en aéronautique et en technologie de l'information.

D'autres institutions de plus petite taille ont manifesté de l'intérêt pour Finance Montréal. «Plus il en y en aura, mieux ça sera. Pour être membre fondateur, il y a un prix d'entrée de 50 000$, ce qui n'est pas à la portée de toutes les bourses. Il faudra probablement graduer la cotisation», dit M. Girard qui a pris les rênes en attendant la nomination du dirigeant de Finance Montréal.

«Nous sommes à la recherche d'un champion», dit M. Girard. Avis aux intéressés: le champion est quelqu'un de très connu dans le secteur, qui est capable de rencontrer les décideurs et de consacrer du temps bénévolement au projet.