Des économistes et des centrales syndicales dénoncent la «désinformation» sur la dette du Québec, affirmant que le problème n'en est pas un de dépenses trop élevées mais de revenus insuffisants.

L'économiste Louis Gill a fait le point sur la dette du Québec, mardi, au cours d'une rencontre avec la presse, aux côtés des trois présidents des centrales, Claudette Carbonneau (CSN), Michel Arsenault (FTQ), Réjean Parent (CSQ) et de trois autres économistes qui l'appuient, Bernard Élie (Économie autrement), Robert Laplante (IREC) et Guillaume Hébert (IRIS).

Oui, le Québec est la province la plus endettée, concède M. Gill, mais l'endettement global du Québec n'est pas si élevé si l'on compare des pommes avec des pommes, et non avec des oranges.

M. Gill critique particulièrement ceux qui comparent la dette du Québec à celle de l'Ontario ou de la Californie, en ne prenant pas les mêmes paramètres de calcul.

Par exemple, dans le calcul de la dette du Québec, on inclut une portion de la dette fédérale, ce qu'il ne faut pas faire, d'après lui. Or, dans le calcul de la dette de l'Ontario ou de la Californie, certains n'ajoutent pas la portion de la dette de leur gouvernement fédéral respectif, ce qui fausse la comparaison, selon lui.