Le marché québécois du capital de risque a vu son activité ralentir au premier trimestre de 2010 par rapport à l'an dernier, pour retrouver un niveau plus normal, a indiqué mardi l'association Réseau Capital.

Selon les données compilées par la firme Thomson Reuters, les investissements en capital de risque ont totalisé 101 millions de dollars au premier trimestre, ce qui représente une baisse de 34% par rapport aux 153 millions investis au cours de la période correspondante un an plus tôt.

L'activité du marché de capital de risque avait été exceptionnellement élevée au premier trimestre de 2009, et dans cette perspective, les données du plus récent trimestre sont davantage conformes à la moyenne des huit derniers trimestres, a noté Réseau Capital, qui regroupe des sociétés d'investissement en capital privé et public, ainsi que des cabinets de professionnels de l'industrie.

Alors que le secteur des technologies de l'information était le principal bénéficiaire du capital de risque ces deux dernières années, les secteurs énergétiques et environnemental se sont hissés en tête de liste au premier trimestre de 2010.

Quelque 54 millions ont été investis dans trois entreprises de «technologie propre», soit six fois plus que les 9 millions investis à cet égard en 2009, a précisé Réseau Capital.

En tout, 42 entreprises ont profité des investissements en capital de risque au premier trimestre, contre 43 un an plus tôt. L'investissement moyen par entreprise a ainsi reculé à 2,4 millions, contre 3,6 millions l'année précédente.

Réseau Capital a en outre noté que l'activité de capital de risque du Québec continuait de dominer le marché canadien - comme pendant toute l'année 2009 - et que la Belle Province avait représenté, au premier trimestre, 37% des dollars investis au pays, contre 35% pour l'Ontario. Le Québec a ainsi financé 40% des compagnies canadiennes dans le secteur du capital de risque.