Le secteur public aurait avantage à opter pour des incitations au rendement affirme l'Institut économique de Montréal (IEDM), dans un récent rapport.

L'organisme considère qu'à l'instar de l'entreprise privée, les employés de l'État devraient être soumis, eux aussi, à des critères d'évaluations dans le but d'établir une «culture de la concurrence».

Selon un rapport réalisé sur les mesures nécessaires pour accroître la productivité de la fonction publique, l'efficacité du système public est sclérosée. Cette situation est attribuée à la sécurité d'emploi, à la garantie d'un poste permanent et à la préséance de l'ancienneté sur tout autre mécanisme d'évaluation.

Le groupe de réflexion de droite soutient aussi que dans l'état actuel des choses, le gouvernement est coincé dans ses efforts de réduction. Pour diminuer la taille de la fonction publique, il se voit contraint d'attendre la retraite pour éliminer des postes, plutôt que de sabrer dans les employés moins productifs ou moins compétents.

En reprenant les modèles économiques de la Suède et de l'Australie, l'IEDM avance que des réformes majeures du régime d'emploi de la fonction publique devraient être effectuées au Québec.

La notion de la sécurité d'emploi, sous sa forme actuelle, devrait être remise en question. Elle pourrait par exemple être limitée dans le temps ou faire l'objet de contrats de travail fermes d'une durée de cinq ans.

L'analyse suggère également que les mesures comme la règle de l'ancienneté et de la permanence, nécessaires à une certaine époque, n'ont peut-être plus leur pleine pertinence aujourd'hui. Selon l'Institut, les lois du travail balisent et encadrent la gestion des ressources humaines.