À maintes reprises, en conférence de presse, le pdg de la Caisse de dépôt et placement du Québec, Michael Sabia, a répété que la Caisse s'appuiera désormais sur ses compétences fondamentales.

Il en identifie cinq.

Il y a d'abord la gestion des titres à revenus fixes, c'est-à-dire les obligations et les bons du Trésor. La Caisse a d'abord servi à gérer et rendre liquide la dette québécoise, mais elle a depuis étendu ses compétences dans ce véhicule de placement essentiel pour protéger le capital de ses déposants.

Il y a la gestion active des actions canadiennes. Les succès remportés encore en 2009 font foi de l'expertise de l'institution.

La Caisse continuera aussi de faire des placements privés avec une perspective de rendement à long terme.

Elle poursuivra sa gestion immobilière mais le recentrera sur ses grandes filiales SITQ et Ivanhoe Cambridge. En revanche, elle va délaisser ses activités plus spéculatives, comme les prêts mezzanines ou l'achat de produits structurés adossés sur des actifs hypothécaires.

«L'époque des outils quantitatifs, c'est fini», a indiqué M. Sabia.

La Caisse recourra encore aux produits dérivés, mais uniquement ceux dont elle maîtrise le contenu et la finalité. C'est le cas par exemple de la couverture de change.

Enfin, la Caisse conservera à l'interne la réflexion sur la répartition de son actif.