Il faut une taxe supplémentaire sur l'essence pour contribuer davantage au financement des transports en commun. Selon le maire Gérald Tremblay, les embouteillages sur les ponts de la métropole font perdre 1 milliard de dollars par année au Québec en productivité.

«Les gens attendent une heure ou une heure et demie sur les ponts pour entrer ou sortir. Pour avoir une métropole performante, il faut mettre fin à la congestion», a souligné le maire Tremblay.

 

Pour améliorer les infrastructures de la grande région de Montréal (plus de 82 villes, a-t-il insisté), il faudrait y injecter 20 milliards. On pourrait facilement, par exemple, électrifier la future navette ferroviaire entre la ville et l'aéroport de même que le train de l'Est, a-t-il dit.

Il a proposé hier un geste radical qui, en plus de fournir des fonds pour améliorer les transports collectifs, permettrait à Québec d'atteindre ses cibles en matière d'environnement:Québec devrait appliquer une taxe d'accise sur l'essence. Vancouver a imposé il y a longtemps une taxe de 12 cents le litre qui vient de passer à 15 cents.

«Il faut avoir un fonds consacré à ces infrastructures, il faut continuer d'investir de façon importante», a-t-il soutenu.

Le Québec veut réduire de 720 000 tonnes les émissions polluantes. Cet engagement pris par Jean Charest à Copenhague avant les Fêtes n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd: «Le premier ministre a fixé un objectif très clair. Il faut réduire l'utilisation de l'automobile en solo, il faut prioriser le transport collectif et actif», a dit M. Tremblay.

De son côté, le premier ministre Charest estime que Montréal a plus souffert que le reste du Québec dans la crise économique. «Cela a eu un impact sur le marché de l'emploi à Montréal. Comment aider les gens qui ont perdu leur emploi, comment les former? a demandé Jean Charest. Les gens peuvent s'attendre à ce qu'on travaille là-dessus.»

Montréal «est la locomotive économique du Québec. Elle est par conséquent plus affectée par le ralentissement économique, et par la hausse de la valeur de la devise canadienne», a-t-il souligné. En 2002, le dollar canadien était à 62 cents. «Nous sommes à parité, cela a un impact énorme sur la base économique de Montréal», a-t-il relevé.