Pendant que le maire de Québec est critiqué pour avoir eu recours à un publicitaire français pour renouveler l'image de sa ville, le maire de Montréal Gérald Tremblay se trouve à Chicago pour appuyer les agences de publicité d'ici.

L'Association des agences de publicité du Québec a ainsi décidé de promouvoir les agences d'ici en faisant du démarchage auprès des grands annonceurs des États-Unis. Et le maire de Montréal a tenu à les épauler en se rendant à leurs côtés à Chicago pour promouvoir ce qu'il a décrit, en entrevue, comme «une grappe industrielle» de la publicité.

Le milieu québécois de la publicité veut notamment faire connaître aux annonceurs américains le concept YUL-LAB, qui permet aux annonceurs étrangers de concevoir, développer et tester ici des campagnes de publicité pour tous les types de médias qui peuvent ensuite être exportées.

Montréal, grâce à son caractère cosmopolite à la fois français et américain, permet aux publicitaires de tester certains marchés, de segmenter leur publicité.

C'est ce que deux grands annonceurs, MasterCard et L'Oréal, ont déjà fait ici, relate le maire Tremblay.

«Quand MasterCard a fait sa campagne internationale "priceless; il n'y a pas de prix", ça a été fait à Montréal. L'Oréal veut définir des expériences particulières (en publicité) et il le fait présentement à Montréal. Autrement dit, au lieu de se choisir une publicité de masse en télévision avec 10 millions, pour espérer conquérir le plus grand nombre de consommateurs possible, l'idée est d'essayer de cibler les consommateurs pour investir moins mais mieux», explique le maire en entrevue.

Les quatre agences qui faisaient partie de la délégation à Chicago, jeudi, ont d'ailleurs rencontré de grandes entreprises comme le producteur de gommes à mâcher Wrigley et Harris Bank.

Le maire rapporte qu'elles ont été «très intéressées» par le concept.

Bixi et autres

Le maire Tremblay doit également rencontrer son homologue de Chicago, Richard Daley, afin de tenter de lui vendre le concept des vélos libre-service Bixi.

La ville de Chicago est reconnue pour ses toits verts et, suivant la même philosophie, est intéressée à adopter un modèle de vélo libre-service. Montréal courtise donc Chicago avec son modèle Bixi, après avoir déjà réussi à convaincre Londres et Boston.

À Chicago, le maire Tremblay veut aussi convaincre l'Alliance des maires des Grands Lacs et du Saint-Laurent d'établir un bureau à Montréal.

Il devait également assister en soirée à la première mondiale d'un autre spectacle du Cirque du soleil, Banana Schpeel.