Le produit intérieur brut du Québec a progressé de 0,1% en juillet, après une hausse de 0,7% en juin et un recul de 0,4% en mai.

Les économistes du Mouvement Desjardins estiment que ces données, rendues publiques lundi par l'Institut de la statistique du Québec,  confirment que la province «effectue actuellement un virage qui devrait mettre un terme à la récession».

«Même si l'économie a trébuché en août, comme le suggèrent plusieurs statistiques négatives publiées jusqu'à maintenant, le Québec poursuivra sa période de convalescence», ajoutent les économistes de Desjardins dans leur plus récente étude prévisionnelle.

Le Québec continue de s'en tirer à meilleur compte que l'ensemble du Canada. L'économie canadienne a ainsi enregistré une croissance nulle en juillet, après une progression du PIB de 0,1% en juin et un recul de 0,4% en mai.

Pour les sept premiers mois de 2009, le Québec affiche un recul de 1,5% de son PIB, alors que pour l'ensemble du Canada la contraction du PIB atteint 3,5%.

En 2008, l'économie québécoise avait crû de 1,2%, comparativement à 0,6% pour l'ensemble du pays.

À la lumière des plus récentes données sur le Québec, les économistes du Mouvement Desjardins revoient à la hausse leurs prévisions. Ils estiment que le recul du PIB pour l'ensemble de l'année 2009 s'établira à 1,7%, comparativement à une baisse de 1,8% qui avait été prévue en septembre.

Pour 2010, Desjardins prévoit que la croissance de l'économie québécoise atteindra 1,8%, par rapport à une hausse prévue de 1,6% en septembre.

Selon les économistes de Desjardins, «les signaux mixtes continueront de se côtoyer au cours des prochains mois».

Ils soulignent que même si la confiance des ménages s'est fortement redressée, le marché du travail continue de battre de l'aile, ce qui fragilise les dépenses de consommation.

«La chute de 21,3% des exportations internationales en août rappelle que les difficultés du secteur aéronautique sont loin d'être terminées, écrivent les économistes de Desjardins. La récente poussée du dollar canadien empêchera les entreprises de profiter pleinement de la reprise économique qui s'amorce aux États-Unis.»