Le procès de cinq complices présumés du fraudeur Vincent Lacroix, de Norbourg, demeure enlisé dans un débat de points de droit criminel entre les procureurs de la Couronne et les avocats de la défense.

Par conséquent, le retour des 12 jurés au tribunal qui devait avoir lieu cet après-midi, après deux jours de retrait forcé, a dû encore être repoussé à jeudi matin par le juge Richard Wagner, de la Cour supérieure du Québec.

Le débat judiciaire entre les avocats dure depuis lundi.

On ne peut en faire état du contenu de ce débat parce qu'il se déroule en l'absence du jury.

Toutefois, le juge Wagner l'a considéré d'une gravité suffisante pour interrompre le déroulement normal du procès des cinq co-accusés dans la fraude des fonds Norbourg, qui implique plus de cent millions de dollars soutiré à 9200 investisseurs.

Ce procès des complices présumés de Vincent Lacroix a débuté il y a trois semaines et il pourrait durer jusqu'à la fin de l'année, en raison de la complexité de la preuve et des nombreux témoins attendus en Cour.

Les cinq co-accusés font face en tout à un nombre inédit de 722 chefs d'accusation de fraude, de fabrication de faux-documents et de complot.

Rappelons que l'ex-président de Norbourg, Vincent Lacroix, qui devait faire partie de ce procès commun, a plutôt décidé de plaider coupable juste avant l'ouverture des plaidoiries devant jury, à la fin septembre.

Il a depuis été condamné à 13 ans de prison par le juge Richard Wagner.

Ces cinq co-accusés sont Serge Beugré, ex-directeur général de Norbourg, Jean Cholette, teneur de livres, Félicien Souka, informaticien, Rémi Deschambault, comptable agréé, et Jean Renaud, un ex-fonctionnaire du ministère des Finances.