Le financier montréalais Earl Jones se trouve actuellement au Canada. Et il se dit prêt à rencontrer les policiers une fois qu'ils auront terminé d'enquêter sur ses finances.

L'avocat criminaliste montréalais Jeffrey K. Boro a fait ces révélations mardi, pour faire taire les rumeurs voulant qu'Earl Jones, qui serait à l'origine d'une fraude de 30 à 50 millions, se cache à l'étranger pour fuir la justice.

«Actuellement, mon client est au Canada», a déclaré à La Presse Me Boro, qui a toutefois refusé de préciser dans quelle ville ou même dans quelle province son client se trouvait.

Earl Jones, qui semblait introuvable depuis deux semaines, a pris contact avec Jeffrey K. Boro il y a une dizaine de jours. Depuis, l'homme d'affaires montréalais communique avec les policiers par l'entremise de son avocat.

Earl Jones, qui était fort apprécié au sein de la communauté anglophone de l'Ouest-de-l'Île, serait en dépression, selon Me Boro. «Il a même des idées suicidaires», a-t-il affirmé.

Prêt à collaborer

Jeffrey K. Boro doit rencontrer les enquêteurs de la Sûreté du Québec au cours des prochains jours pour faire le point sur l'investigation en cours.

«Ensuite, nous prendrons les décisions qui s'imposent», a dit l'avocat, assurant que son client est prêt à rencontrer les policiers.

Earl Jones est resté au Canada la majeure partie du temps depuis la révélation du présumé scandale financier, il y a deux semaines. Selon son avocat, il est allé aux États-Unis quelques jours pour rencontrer l'une de ses filles au Massachusetts.

«Mais à ma connaissance, il n'est pas allé en Grande-Bretagne», a ajouté Jeffrey K. Boro. Un reportage de Global News a récemment fait état qu'Earl Jones aurait été vu sur un avion en direction de Londres.

Earl Jones, âgé de 67 ans, est soupçonné d'avoir monté une chaîne de Ponzi dans laquelle une cinquantaine d'investisseurs auraient perdu entre 30 et 50 millions. Jusqu'à maintenant, aucune accusation n'a été portée contre lui.

Le week-end dernier, sa famille a publiquement exprimé sa douleur et sa honte face à la présumée fraude.