Aux yeux de Hollywood, le Canada se résume encore à une seule province: la Colombie-Britannique, qui tire 67% des dépenses des studios américains au pays, une manne estimée à 1,2 milliard de dollars par année.

L'an dernier, la Colombie-Britannique a accueilli 86 productions étrangères, l'Ontario 23 et le Québec cinq.

«Ce qui a mis la Colombie-Britannique au monde, ce sont ses lieux de tournage, dit la commissaire du cinéma de la province, Susan Croome. Il y a 14 zones climatiques dans notre province. Nous avons tous les climats, d'un glacier en Antarctique à la forêt amazonienne au Brésil.»

Les provinces rivales de la Colombie-Britannique voient la situation d'un autre oeil. Soit, Vancouver et ses environs offrent de belles possibilités de tournage, mais leur principal atout reste la proximité avec Los Angeles.

«Les producteurs et les acteurs peuvent sauter dans un avion et être à la maison pour le week-end», illustre Claire Samson, PDG de l'Association des producteurs de films et de télévision du Québec.

Contrairement au Québec et à l'Ontario, la Colombie-Britannique n'a pas bonifié ses crédits d'impôt aux producteurs afin d'inclure toutes leurs dépenses (au lieu de limiter le crédit d'impôt aux salaires).

Un mois plus tard, la province de l'Ouest du pays commence à en payer le prix: une production de 11 millions vient de déménager de Vancouver à Toronto.