Au moins six personnes auront possiblement besoin d'une aide de l'organisme Jeunesse au soleil à la suite de leur mésaventure financière avec Earl Jones, soupçonné d'avoir élaboré un «stratagème de Ponzi» dans lequel une cinquantaine d'investisseurs auraient perdu jusqu'à 50 millions $, selon l'Autorité des marchés financiers.

L'avocat des victimes, Neil Stein, a fait savoir à l'organisme d'aide que ces six personnes auront besoin d'une aide alimentaire et d'un toit rapidement puisqu'elles sont maintenant sans ressources depuis que des chèques qui étaient émis et gérés par M. Jones sont devenus des chèques sans provision.

Deux personnes à «Jeunesse au soleil» ont été mandatées pour analyser chacun des cas qui seront présentés à l'organisme.

Ce sont souvent des personnes qui avaient confiés leurs comptes à payer à M. Jones. Comme ces chèques ne sont plus honorés par les institutions bancaires, les victimes doivent maintenant se débrouiller avec leurs propres ressources, souvent pour seuls revenus les sommes provenant des régimes gouvernementaux.

C'est ce qui est arrivé précisément à une dame qui vivait dans une résidence pour personnes âgées autonomes avec tous les services et dont le paiement de son appartement était géré par M. Jones. Elle a été informée que puisque l'appartement n'était pas payé depuis un certain temps, elle devra quitter les lieux.

Tommy Kulczyk précise que l'organisme a été averti en début de semaine des problématiques qui surviendront à la suite de la débâcle financière des personnes qui faisaient affaires avec Earl Jones.

De son côté, la Chambre de la sécurité financière rappelle aux investisseurs l'importance de s'assurer que leurs conseillers sont dûment autorisés à leur prodiguer des conseils et à leur distribuer des produits et des services financiers.

La chambre précise, dans un communiqué émis mercredi, que Earl Jones n'était pas encadré par l'organisme.