La hausse des prix des loyers est nettement supérieure à l'inflation, selon une note de l'Institut de recherche et d'informations socio-économiques (IRIS).

Cette étude révèle que les augmentations surpassent l'inflation de 30% pour l'ensemble du Québec et 40% à Montréal. Ce seuil dépasse largement les recommandations de la Régie du logement.

L'un des chercheurs, Guillaume Hébert, considère qu'avec une inflation de 0,4%, la Régie a suggéré des hausses entre 0,6 et 0,8%. Or les prix ont grimpé de 3,4% en moyenne. Il estime par ailleurs que depuis 1999, tous les centres urbains québécois voient leur taux d'inoccupation des logements sous le seuil d'équilibre du marché de 3%.

L'IRIS dresse un bilan négatif des actions des différents paliers de gouvernement en matière de logements. Marc Daoud, un autre chercheur de l'IRIS, cite la décision du fédéral de ne plus subventionner la construction de HLM et l'aide du Québec qui est certes précieuse, mais uniquement provisoire.

Il croit que ces programmes combinés aux hausses des loyers, génèrent des effets pervers en conduisant vers la propriété des gens qui n'en ont pas vraiment les moyens, mais qui souhaitent éviter de payer des loyers très élevés. Cette mesure encouragerait aussi, selon lui, la construction de condos en ville et entraînerait un grand nombre de ménages, vers d'importantes difficultés financières.