La statistique la plus souvent citée est la suivante: 70%des entreprises familiales ne réussiront pas le saut de la première à la deuxième génération. Le taux d'échec monterait à 90% entre la deuxième et la troisième.

Ce chiffre vient d'une étude américaine contestée de toutes parts, note toutefois la professeure Louise Cadieux, de l'Université du Québec à Trois-Rivières. «On sourit tout le temps quand on voit ça» La réalité, poursuit-elle, c'est qu'«on n'a pas de statistiques «.

 

Une certitude semble toutefois se dégager : plus on est loin de la date de fondation, plus les choses se compliquent, avec l'arrivée de cousins et de petites-nièces. Et ça, c'est sans parler des familles recomposées, avec les demi-frères, la belle-famille et le reste.

Au Québec, la transition entre générations dans les entreprises est relativement nouvelle, alors qu'elle l'est un peu moins aux États-Unis et carrément ancienne en Europe.

Ici, le plus vieux cas, selon le professeur Cisneros, est la famille Molson, dont la brasserie du même nom a été fondée en 1786. Pour les autres, «c'est rare de voir des cas qui traversent la quatrième génération», dit-il.