Après des mois de rebondissements, l'entreprise Cinar a finalement pu mettre la main sur l'argent qu'a rapporté la vente des maisons de Ronald Weinberg à Westmount et Magog.

Ces propriétés, rappelons-le, avaient été vendues à la fin de 2006. Le fruit de la vente avait été confié à l'huissier de justice Paquette et associés en attendant le règlement des litiges entre M. Weinberg et Cinar.

 

Lorsque le litige a finalement été réglé, en février 2008, Cinar a réclamé l'argent à l'huissier, mais oh surprise! l'argent n'était plus disponible. Il avait été malheureusement placé dans le papier commercial PCAA, ce fameux instrument financier qui a été gelé en août 2007.

Cinar a donc poursuivi Paquette et exigé le paiement des sommes, malgré l'affaire des PCAA. L'huissier Paquette a contesté jusqu'en Cour d'appel, mais a perdu sur toute la ligne. La Cour d'appel a confirmé le jugement de la Cour supérieure, selon lequel l'argent devait être déposé en lieu sûr dans une banque et non placé dans le PCAA par l'entremise du courtier Financière Banque Nationale.

Le 11 mai, l'huissier a obtempéré et versé quatre chèques totalisant 4,5 millions de dollars dans un compte en fidéicommis géré par la firme d'avocats de Cinar, soit Davies Ward Philips&Vineberg. L'argent du règlement a été emprunté à la Banque Nationale.

Confidentiel

Les termes du règlement entre Cinar et Ronald Weinberg sont demeurés confidentiels et il n'est donc pas possible de savoir quelle part de cette somme ira à Cinar et quelle autre sera versée à d'autres, dont M. Weinberg.

Selon la poursuite, Ronald Weinberg, feu sa conjointe Micheline Charest et le comptable Hasanain Panju devaient 85 millions à Cinar. Les fonds avaient été détournés, selon la poursuite, notamment dans le paradis fiscal des Bahamas.

Cinar est ce producteur de dessins animés qui avait produit la série Caillou, entre autres. L'entreprise a été vendue à une firme ontarienne en 2004 et rebaptisée Cookie Jar. Au moment de la vente, un comité a été formé pour récupérer l'argent des litiges et le redistribuer aux ex-actionnaires de l'entreprise. C'est ce comité qui a eu gain de cause contre l'huissier Paquette.