Les travailleurs syndiqués des imprimeries de Quebecor World (T.IQW) à Saint-Jean-sur-Richelieu et à Montréal ont consenti à des concessions à leurs conditions de travail.

Samedi, les syndiqués de l'usine de Saint-Jean ont voté en faveur d'une réduction salariale de 1,75 pour cent et de la suppression d'une semaine de vacances.

Stéphane Lacroix, porte-parole du syndicat des Teamsters, a soutenu que les travailleurs étaient «ébranlés» par les demandes de l'employeur, mais qu'il s'agissait avant tout d'une question de «survie».

Quebecor World s'est placé à l'abri de ses créanciers il y a plus d'un an et prévoit avoir terminé sa restructuration judiciaire en juillet. L'imprimeur a récemment imposé une baisse salariale de 10 pour cent à tous ses employés non syndiqués en Amérique du Nord, de même que la perte d'une semaine de vacances.

Il y a quelques semaines, les quelque 200 employés syndiqués de l'imprimerie de l'arrondissement montréalais de LaSalle ont consenti à une réduction de cinq pour cent de leurs salaires et ont renoncé à une semaine de vacances.

Des négociations sont en cours dans deux autres installations québécoises de Quebecor World, situées dans le quartier montréalais de Rivière-des-Prairies et l'arrondissement de Saint-Laurent.

Les Teamsters représentent quelque 700 employés de l'imprimeur au Québec.

Les employés de l'imprimerie de Bromont, qui n'est pas syndiquée, ont aussi consenti à des concessions, mais il a été impossible d'en connaître la teneur.

Mardi, quelque 80 employés de Vancouver représentés par le Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier (SCEP) se prononceront sur les concessions demandées.

Le président du SCEP, David Coles, a soutenu que l'employeur avait menacé de placer les syndiqués en lock-out s'ils n'acceptaient pas une réduction salariale de cinq pour cent ainsi que des compressions en ce qui a trait au régime de retraite, au temps supplémentaire et aux assurances collectives.

De telles concessions doivent êtres présentées sous peu aux syndiqués de Quebecor World en Ontario et en Alberta, a indiqué M. Coles.

L'entreprise n'a pas voulu expliquer, lundi, pourquoi elle demandait des concessions différentes à ses syndiqués en fonction de l'endroit où ils travaillent.

Quebecor World emploie quelque 2200 travailleurs au Canada, dont 1400 au Québec, et 20 000 dans l'ensemble des Amériques.

L'entreprise a par ailleurs annoncé lundi qu'elle continuerait à imprimer les magazines américains Forbes, ForbesLife et ForbesLife Executive Woman. La valeur de l'entente n'a pas été divulguée.

L'action de Quebecor World a clôturé lundi à 2,5 cents, inchangée par rapport à vendredi, à la Bourse de Toronto.