DIVERSIFICATION

André Bolduc ne joue pas de piano, mais il connaît l'instrument et l'industrie. Avec un marché américain au point mort, le salut de son entreprise Pianos André Bolduc passe par la diversification. Dans l'atelier de Saint-Joseph-de-Beauce, son équipe fabrique des tables d'harmonie et des sommiers pour de grands fabricants de piano partout dans le monde. «Juste avec la fabrication, j'aurais survécu à la crise, mais l'entreprise aurait rapetissé», dit-il. Depuis quelques années, il a diversifié ses activités en vendant aux techniciens et réparateurs - «ce sont de petits volumes, mais beaucoup de petits volumes» -, en offrant un service de réparation et en se lançant dans la vente du détail. Il a d'ailleurs ouvert un magasin à Montréal en septembre, et assure que les pianos (surtout les haut de gamme) trouvent encore preneur.

DÉTERMINATION

Chez Garaga, de Saint-Georges, «on a choisi de ne pas se laisser abattre, dit le PDG Michel Gendreau. On a augmenté le choix au consommateur. Il faut se démarquer avec nos produits».

 

Face à un marché américain «extrêmement difficile» et à une «baisse appréciable du marché canadien», le fabricant de portes de garages a choisi d'être proactif en augmentant le nombre de modèles, de couleurs, de représentants et en lançant de nouvelles campagnes de publicité.

AUDACE

Chez Construction Beauce Atlas, entreprise de Sainte-Marie spécialisée dans les constructions d'acier, le carnet de commandes est passé de 100 à 40 millions de dollars depuis le début du ralentissement. Le président Germain Blais se rappelle que lors de la récession du début des années 1990, les choses s'étaient très mal déroulées. Depuis, l'entreprise a agrandi son territoire, elle s'est diversifiée, et elle affronte la crise en bonne santé financière. Mais elle n'est pas exempte de défis. Pour éviter de perdre ses employés, l'entreprise est très audacieuse dans ses prix.

PRÉPARATION

La meilleure arme défensive contre la crise, c'est sans doute la préparation. Malgré l'amplitude du ralentissement économique, le Groupe Canam a su bien s'y préparer, assure son président et chef de l'exploitation, Marc Dutil. Une diversification entreprise il y a plusieurs années permet aujourd'hui d'assurer le maintien d'une bonne partie des effectifs. Et la société a équilibré ses investissements en évitant «d'investir en fou et en s'endettant durant la bonne période», dit Marc Dutil. «Il ne faut pas arriver au temps de la guerre et manquer de balles dans le fusil.»

OPPORTUNISME

La récession offre inévitablement son lot d'occasions. Germain Blais, président de Constructions Beauce Atlas, en a saisi une il y a quelques mois, quand le fabricant de solutions de rangement métalliques Permafil, de Sainte-Marguerite (non loin de Sainte-Marie) a fait faillite en novembre. Avec l'ancien propriétaire et deux autres entrepreneurs, il a pu racheter l'entreprise pour une fraction du prix et la relancer sur de nouvelles bases.