Sous Michael Sabia, la Caisse de dépôt et placement aura le souci de faire progresser l'économie du Québec, mais à la condition que cet objectif ne nuise pas au rendement des fonds des déposants.

Hier, le nouveau PDG de la Caisse a répété ce credo, même face à la possibilité de la vente à des étrangers du principal fleuron du Québec: Bombardier. «Ce qui est important, c'est que la Caisse obtienne des rendements qui aideront les cotisants à atteindre leurs objectifs», a essentiellement répondu M. Sabia à la question d'un journaliste.

 

Plus tôt durant la conférence de presse, Michael Sabia avait dit qu'il «n'était pas convaincu que la Caisse peut jouer un rôle déterminant» dans le maintien de sièges sociaux au Québec, comme celui de Bell, par exemple.

Selon M. Sabia, la Caisse peut contribuer au progrès économique du Québec de quatre façons. D'abord, en améliorant le rendement, la Caisse redonnerait confiance aux Québécois, un facteur «extrêmement important» en ces temps difficiles.

Le nouveau PDG veut ensuite rester proche des moyennes entreprises du Québec, le «moteur de l'économie». Il compte discuter avec les dirigeants de la Caisse pour voir comment il pourrait soutenir ces entreprises sans nuire au rendement.

Troisièmement, M. Sabia semble dire qu'il se servirait de la Caisse pour faire rayonner le Québec sur les marchés mondiaux. Enfin, la Caisse favoriserait déjà le développement du Québec en formant les talents qui dirigeront les entreprises de la province.