Torstar a enregistré une perte pour son quatrième trimestre, ses revenus ayant poursuivi leur dégringolade par rapport à l'exercice précédent, particulièrement en ce qui a trait à la vente de publicités imprimées pour les comptes nationaux.

L'éditeur du quotidien Toronto Star, d'autres journaux et d'un certain nombre de propriétés numériques a indiqué avoir réalisé une perte attribuable aux actionnaires de 3,1 millions pour le trimestre clos le 31 décembre, soit 4 cents par action.

Pour l'ensemble de l'exercice, la perte s'élève à 31,5 millions, comparativement à une perte de 29,2 millions en 2017. Au quatrième trimestre de cet exercice, Torstar avait réalisé un bénéfice de 8,7 millions.

Sur une base ajustée, Torstar a réalisé un bénéfice de 15 cents par action pour le trimestre, en baisse par rapport à un bénéfice de 32 cents un an plus tôt. Cela était néanmoins supérieur aux attentes des analystes.

Ces derniers tablaient en moyenne sur un chiffre d'affaires de 143,58 millions et un bénéfice ajusté par action de 9 cents par action, selon les prévisions recueillies par Thomson Reuters Eikon.

Les dirigeants de la société ont indiqué mercredi aux analystes que la publicité imprimée nationale avait plongé tant pour ses « titres quotidiens » que pour ses « titres communautaires », tandis que la publicité imprimée provenant de comptes locaux diminuait plus lentement.

La publicité nationale au quatrième trimestre dans le segment des quotidiens, qui comprend le Toronto Star, a diminué de 37 % par rapport à l'année précédente, tandis que la publicité imprimée nationale dans les journaux communautaires a diminué de 31 %.

Les recettes publicitaires d'impression des comptes nationaux ne représentaient que 11 % des recettes des titres quotidiens et 4 % des recettes des titres communautaires au quatrième trimestre.

Le chiffre d'affaires des annonceurs locaux au quatrième trimestre par rapport à l'année précédente était en baisse de 19 % pour le segment quotidien et de 10 % pour le segment communautaire.

Les produits d'exploitation pour le quatrième trimestre se sont élevés à 144,9 millions, en baisse par rapport à 169,3 millions un an plus tôt.

Les produits de l'exercice ont diminué de 11,7 % à 543,4 millions, par rapport à 615,7 millions l'année précédente.

Lors d'une conférence téléphonique, le chef de la direction de Torstar, John Boynton, a reconnu que la situation sur le marché de la publicité imprimée continuait de poser problème, mais que des progrès avaient été enregistrés dans sa transition vers de nouvelles sources de revenus.

« Après une année de travail acharné pour jeter les bases des avancées majeures en matière d'abonnements aux données et au numérique et aux capacités de publicité numérique, nous commençons maintenant à voir des initiatives se déployer sur le marché », a affirmé M. Boynton.

Entre autres choses, il a noté que son site web TheStar.com avait recruté 10 000 abonnés exclusivement numériques au cours du premier trimestre complet depuis que Torstar a imposé de nouvelles restrictions au contenu gratuit disponible de sa publication phare.

« Nous étions très heureux au quatrième trimestre et nous continuons d'être heureux », a affirmé M. Boynton. « Nous pensons que tous les paramètres apportent des clients de très, très grande valeur. »

Il a également indiqué que Torstar investirait environ 8 millions en 2019 dans la technologie nécessaire pour passer à un nouveau modèle commercial générant des revenus pour les lecteurs (les consommateurs) et les annonceurs (les clients).

« Toutes les stratégies futures reposent sur la collecte de données internes et leur utilisation pour les abonnements du côté des consommateurs et pour l'efficacité des performances publicitaires du côté des clients », a expliqué M. Boynton.

En plus de son activité principale d'édition, Torstar détient une participation de 56 % dans VerticalScope, une entreprise de média numérique établie à Toronto qui est exploitée comme une « entreprise associée » par une équipe de direction indépendante.

Torstar détient un investissement dans La Presse canadienne dans le cadre d'une entente conjointe avec une filiale du Globe and Mail et le quotidien montréalais La Presse.