Le quotidien Le Soleil, qui couvre la ville de Québec et ainsi que l'est de la province, abolira 25 postes au cours des prochains mois, dont 14 au sein de la rédaction, a appris La Presse.

Les autres coupes visent les secteurs de la publicité et de la production ainsi que les employés de bureau.

Les employés ont appris la nouvelle au cours d'une rencontre cet après-midi. Ces coupes s'inscrivent dans un plan de restructuration qui entrera en vigueur le 1er janvier 2019.

À la rédaction, certains des postes abolis visent des personnes qui avaient déjà annoncé leur départ et qui ne seront pas remplacées. Un programme de départ volontaire à la retraite a été mis en place et les employés intéressés ont jusqu'au 1er septembre pour manifester leur intérêt.

«Triste 4 juillet», a écrit le Syndicat de la rédaction dans un courriel envoyé à ses membres.

« L'employeur a présenté son plan de restructuration. Les revenus ne sont pas au rendez-vous, c'est évident», poursuit la missive.

«Il y a de quoi s'inquiéter sérieusement, mais le plan présenté n'est peut-être pas définitif. Nous aurons le temps d'échanger sur la situation au cours des prochaines semaines. Des rencontres sont prévues avec l'employeur.»

Le Soleil fait partie du Groupe Capitales Médias, propriété de l'ex-ministre libéral Martin Cauchon. Celui-ci a créé l'entreprise de presse en 2015 en faisant l'acquisition de cinq autres quotidiens - La Tribune, La Voix de l'Est, Le Quotidien, Le Nouvelliste et Le Droit - en plus du Soleil, tous détenus jusque-là par Power Corporation, aussi propriétaire de La Presse.

Seul Le Soleil serait toutefois touché par les coupes annoncées aujourd'hui. Cité par Radio-Canada, Martin Cauchon aurait affirmé que cette «décision difficile» s'inscrit en «continuité» avec son plan d'affaires.

Capitales Médias, qui emploie quelque 400 personnes au total, a reçu en décembre 2017 un prêt de 10 millions d'Investissement Québec afin de l'aider dans son virage numérique.