L'assemblée générale des actionnaires de Qualcomm, qui devait se prononcer mardi sur la proposition de rachat de Broadcom, a été reportée pour que l'opération puisse auparavant être examinée au regard des règlements sur les investissements étrangers aux États-Unis, a annoncé Broadcom lundi.

«Broadcom a été informé dimanche soir que le 29 janvier 2018, Qualcomm a déposé en secret une demande volontaire d'examen auprès du CFIUS pour qu'il ouvre une enquête, entraînant un report de l'Assemblée générale 48 heures avant sa date prévue», a indiqué le fabricant de microprocesseur basé à Singapour dans un communiqué.

Le comité sur les investissements étrangers aux États-Unis (CFIUS) est chargé d'examiner toute acquisition d'un groupe américain par un groupe étranger qui pourrait avoir un impact sur la sécurité nationale et peut s'y opposer.

Les actionnaires du groupe californien Qualcomm devaient se prononcer sur l'élection de plusieurs administrateurs soutenus par Broadcom au sein du Conseil d'administration.

Si elle devait se concrétiser, la fusion Broadcom-Qualcomm serait la plus grosse jamais réalisée dans les technologies et créerait un mastodonte dans un secteur en pleine consolidation face au développement de technologies liées aux véhicules autonomes et à la 5G.

Évaluée à 117 milliards de dollars, il s'agirait de la plus importante fusion dans ce secteur.

Qualcomm a rejeté à plusieurs reprises les offres de Broadcom, estimant qu'elles ne représentaient pas la vraie valeur de l'entreprise et risquaient de rencontrer l'opposition des autorités de la concurrence.