Chaque année, nous sommes nombreux, non-amateurs de football américain, à regarder quand même le Super Bowl. Pourquoi ? Parce qu'à 5 millions US les 30 secondes, les annonceurs ne peuvent pas se permettre de rater leur coup, et les pubs sont mieux d'être bonnes, efficaces, marquantes. Cette année, entre les robots, les rappeurs, les dalmatiens et les Backstreet Boys, on nous a vendu des forfaits de données autant que des croustilles ou de l'eau gazeuse, en pensant aux milléniaux et à la diversité. Retour sur quatre moments délicieux.

Toyota

On connaît tous Serena Williams, qui a amorcé la partie avec une pub pour Bumble, une appli de rencontres. Mais connaissez-vous Antoinette Toni Harris ? Nous étions nombreux à ne pas connaître la jeune étudiante jusqu'à la diffusion de la publicité de Toyota mettant en vedette cette joueuse de football collégial californienne. Dans l'annonce de RAV4 Hybride, on explique que Toni est la femme qui s'est rendue le plus loin jusqu'à maintenant sur la route du football américain et que cela n'a pas été facile. À chaque étape, on lui a dit qu'elle n'avait pas ce qu'il fallait. Mais cela n'a jamais empêché cette jeune athlète d'avancer et d'être la « première » bien des fois. Maintenant, Toni Harris veut être la première femme à jouer pour la NFL. Le thème de la pub : défier les attentes.

Pepsi, c'est mieux que OK

Le géant des boissons gazeuses a choisi le comédien Steve Carell comme ancrage pour cette publicité diffusée à la fin du premier quart, où on nous expliquait que dire banalement « OK » à un Pepsi, ce n'est pas suffisant. Le scénario faisait donc intervenir des vedettes qui disent « OK » avec panache, incluant le rappeur Lil Jon et la rappeuse Cardi B, qui a rendu célèbre l'expression « okurrr », une façon de dire « OK » mais avec plus de style, plus cool. On la voit avec une canette couverte de pierres, façon méga bling-bling, qu'elle tape avec ses ongles spectaculaires. Pepsi avait préparé toute une campagne de lancement pour la pub, incluant un autre spot avec Carell riant aux éclats en lisant le scénario et invitant le public à aller voir la pub en temps et lieu.

Colgate et les gens qui parlent proche

Pour sa deuxième présence au Super Bowl - la première fois, c'était en 2016 -, le fabricant de dentifrice Colgate s'est offert l'acteur américain Luke Wilson. Ici, celui que l'on voit souvent dans les films du réalisateur excentrique Wes Anderson joue le rôle d'un collègue qui parle toujours très, très près des gens. Le but de la pub : relancer le produit phare de la marque, le dentifrice Colgate Total. À sa première présence au Super Bowl, l'entreprise avait préféré faire une annonce sociétale - qui vise à renforcer l'aura de la marque et non un produit en particulier - sur l'importance de ne pas gaspiller l'eau. Le personnage du « gars qui parle vraiment de près » devrait revenir dans une série d'autres annonces qui seront déclinées en campagne dans les prochaines semaines.

Google et les mots

Les grandes annonces sont souvent très drôles, mais elles sont aussi souvent très touchantes. Dans cette catégorie cette année, la publicité de Google a frappé fort. Le thème : le pouvoir des mots. C'était une pub pour la marque Google en général, mais le service mis de l'avant était celui de Google Traduction, qui permet à des gens de partout dans le monde de communiquer en temps réel, grâce aux systèmes de reconnaissance sonore et même visuelle mis au point par le géant américain pour faire de la traduction instantanée. La conclusion de la pub : les mots le plus souvent demandés sont « comment ça va », « comment tu t'appelles » et « je t'aime ». Pour trouver plus charmant, il fallait regarder les oreilles du dalmatien de Budweiser, flottant dans le vent, dans un message nous apprenant que le brasseur américain utilise l'énergie éolienne.