Le titre de Nike reculait mardi à Wall Street après le choix de l'équipementier sportif de faire du joueur de football américain Colin Kaepernick, à l'origine en 2016 d'un mouvement de boycottage de l'hymne américain, le visage d'une publicité.

Vers  10h00, l'action reculait de 2,55% à 90,10 dollars à la Bourse de New York dans un marché en légère baisse.

Pour sa nouvelle campagne marketing, Nike a décidé de mettre en avant, aux côtés de la reine du tennis féminin Serena Williams et de la megastar de la NBA LeBron James, le controversé Colin Kaepernick.

Le groupe «a sans doute pesé les risques avant de prendre sa décision, mais, même s'il est noble de prendre une position sur un sujet, il est aussi commercialement imprudent de foncer tête baissée sur une problématique aussi sensible dans l'opinion», a souligné Neil Saunders de GlobalData Retail.

Depuis qu'il a lancé son mouvement pour protester contre les violences policières contre les noirs en posant un genou à terre lors de l'hymne américain, Kaepernick est en effet devenu une personnalité qui divise les Américains, célébrée par les uns et détestée par les autres, notamment le président Donald Trump.

À la différence de la plupart de ses autres partenaires, Nike n'avait pas résilié son contrat de commandite avec Colin Kaepernick.

Mais en prenant partie pour lui, l'entreprise américaine risque selon M. Saunders de perdre des clients au moment même où le marché des articles de sport n'est plus aussi vigoureux qu'il y a quelques années et où la concurrence s'accroît.