Metromedia Plus devient aujourd'hui Cogeco Métromédia. Le changement suit l'annonce, il y a huit mois, de l'acquisition par Cogeco de l'entreprise de représentation spécialisée en affichage publicitaire dans les transports collectifs, dont le métro de Montréal.

Le changement de nom n'arrive pas seul. Il s'accompagne du lancement de la plateforme Cogeco Créa Mix qui permettra aux annonceurs d'acheter de l'espace publicitaire à la fois à la radio, en affichage et sur l'internet. «Ça donne un nouveau souffle aux agences, mentionne Claude Lamoureux, vice-président, directeur général de Cogeco Métromédia. Ça donne à tous une belle opportunité de créer.»

«Par ailleurs, dès l'automne, on diffusera aussi en vidéo sur nos grands écrans dans le métro, ajoute Claude Lamoureux. On veut aussi grossir notre inventaire dans le métro qui compte présentement 116 écrans. On aspire à couvrir tout le réseau avec plus de 300 écrans. Ce qui correspond à un investissement de plusieurs millions de dollars. On est en discussion avec la Société de transport de Montréal (STM), car on ne peut installer des panneaux comme on veut dans le métro. Il faut respecter les usagers et le patrimoine.»

Cogeco Métromédia se transforme au moment où l'achat probable du concurrent Astral Média par Bell (pour 3,38 milliards) suscite des réactions et où Québecor Média devient le gestionnaire des abribus de Montréal pour les 20 prochaines années. «C'est inattendu, admet Claude Lamoureux. Car ça ne fait pas partie de la spécialité de Québecor.»

«Mais on ne voit pas Québecor comme un ennemi, ajoute Richard Lachance, premier vice-président radio de Cogeco Diffusion. Les abribus existaient déjà. Québecor va améliorer la technologie dans ceux-ci et ça va moderniser le transport en commun. Si l'entreprise investit là-dedans, c'est qu'il y a des gens dans les abribus, donc des gens qui voient les pubs sur les côtés d'autobus (dont les espaces publicitaires sont gérés par Cogeco Métromédia)!»

À ce titre, le président et chef de la direction Pierre Karl Péladeau soulignait lors de l'annonce de Québecor, en juin dernier: «Un réseau d'abribus intégrant des technologies numériques permettra aux annonceurs d'interagir en temps réel avec des consommateurs de plus en plus mobiles et branchés, directement dans leur environnement.»

Cogeco Métromédia mise sur les mêmes atouts technologiques. «L'affichage a longtemps été très créatif, mais sans grande évolution, note Claude Lamoureux. Mais aujourd'hui, l'affichage prend un tournant technologique grâce à l'interactivité et aux possibilités d'intégration.»

En 2012, la STM compte 404 millions d'usagers annuellement, en hausse de 11,4% depuis cinq ans. «On parle à toute une communauté, note Richard Lachance. De 800 000 à 1 million de personnes optent pour le transport en commun chaque jour. On a le mandat de les divertir et de les tenir informés. Qui plus est, c'est un mandat qui peut être complémentaire avec nos stations de radio (13 au Québec). On veut donc améliorer la structure, la technologie et développer le contenu davantage.»

Cogeco Métromédia profitera des marques et du contenu générés par les 13 stations de radio de Cogeco Diffusion, sans pour autant se limiter à celles-ci. «On garde un contenu large, dit Claude Lamoureux. Ce ne sera pas juste Rythme FM ou CKOI. On a d'ailleurs une entente avec Radio-Canada. Mais c'est sûr qu'on va se servir des propriétés de Cogeco. Ce serait ridicule de ne pas profiter de tels liens. Mais le but est de servir les usagers.»

--------------

COGECO MÉTROMÉDIA EN CHIFFRES

100

Nombre d'employés

138

Nombre d'écrans Métrovision et écrans numériques Digiplus dans le métro de Montréal et à la gare Centrale.

404 millions

Nombre d'usagers du métro de Montréal annuellement.