Le secret était bien gardé: le géant de la pub Cossette héberge depuis quelques mois des entreprises en démarrage chez lui. Cet incubateur vient de porter ses premiers fruits: Cossette a signé cette semaine un partenariat avec Sweet IQ, l'une des boîtes qui se trouvent sous son toit.

La jeune entreprise montréalaise aidera les clients de Cossette à optimiser leur présence sur le web. Facebook, Twitter, Foursquare, Google +, Pages Jaunes et plusieurs autres. Les entreprises ne savent souvent plus où donner de la tête dans leur stratégie de marketing en ligne, ignorant souvent quels canaux rapportent quoi à l'entreprise.

Le problème est encore plus vrai pour les chaînes et franchises présentes un peu partout, qui sont incapables d'analyser l'information localement.

Les logiciels de Sweet IQ permettent de gérer tous ces canaux à partir d'une seule plateforme, et font des recommandations sur la stratégie à adopter.

«On a fait un premier test avec le cas de Cossette lui-même, mais c'est clair que l'objectif est de l'utiliser avec certains de nos gros clients qui ont des places d'affaires un peu partout dans le monde», explique Caroline Morin, porte-parole de Cossette.

Des entreprises en résidence

L'annonce de ce partenariat permet par la bande de lever le voile sur le projet d'incubateur d'entreprises qui se déroule actuellement chez Cossette.

«On a décidé d'ouvrir nos portes et d'accueillir des start- up qui font dans les nouvelles technologies ou l'innovation en général, explique Mme Morin. Ça nous donne accès à des idées auxquelles on n'aurait pas nécessairement pensé. Le but est de rester à l'avant-garde et d'avoir toujours une longueur d'avance sur les autres dans les nouvelles technologies.»

Les premières entreprises sont débarquées au printemps dernier chez Cossette, qui leur offre les locaux. Sweet IQ, une boîte fondée en 2010 qui compte huit employés, était la toute première. L'agence compte garder trois ou quatre jeunes entreprises en ses murs.

«Le but est de leur donner un coup de main et de les amener à voler de leurs propres ailes. On s'attend donc à avoir un roulement dans les entreprises qui vont passer chez nous», dit Mme Morin.

Si le programme permet à Cossette de rester à l'affût des dernières technologies, il plaît aussi aux jeunes boîtes qui se retrouvent à évoluer au sein d'un grand nom de la pub.

«Pour nous, l'avantage est double. Il y a l'accès à l'équipe de Cossette, qui discute avec nous et nous fait part des besoins des clients. Et ça nous permet de parler à de grandes marques qu'on aurait mis bien du temps à joindre nous-mêmes», explique Michael Mire, l'un des trois cofondateurs et chef de la direction de Sweet IQ.