«C'est Carbo qui vend de la bière!»

Jeudi soir, Unilever et l'agence de pub Ogilvy&Mather ont imaginé un coup marketing au Centre Bell, pour les produits Dove Men"Care, qui n'est pas passé inaperçu. Après la première période, alors que le Canadien menait 2 à 0 contre le Wild du Minnesota, Guy Carbonneau est apparu à une concession pour servir de la bière. L'objectif: en vendre plus de 68, soit la marque établie quelques jours plus tôt contre un ancien hockeyeur rival des Maple Leaf de Toronto, Wendel Clark. «Je sors de ma zone de confort, ce soir», a dit Guy Carbonneau peu avant son défi.

Devant plusieurs caméras et fans étonnés de voir Guy Carbonneau à une telle position, l'ancien capitaine et entraineur-chef du Canadien a vendu 84 bières en 17 minutes.

Mais la partie n'est pas gagnée pour autant, car le défi Dove Men"Care est divisé en trois étapes. Ce soir, Guy Carbonneau devra vendre des programmes du Canadien et même jouer à l'orgue! «Le défi de l'orgue est plus stressant, admet Guy Carbonneau. Je joue à deux doigts. La mère de Wendel donne des cours. J'ai eu un orgue chez moi toute ma jeunesse, mais je n'ai jamais joué.»

La marque à battre pour les programmes: 157.

Avec Le défi d'hommes Dove Men"Care, Unilever se colle encore une fois au sport pour attirer l'attention sur ses gels douches pour le corps et le visage, désodorisants et shampoings introduits dans la province en 2010 et 2011. En 2010, elle s'est collée à l'émission Les Boys et, l'an dernier, à Anthony Calvillo des Alouettes. «Les hommes nous ont dit lors d'études qu'ils ne trouvent pas que la publicité en général les représente bien, dit Sharon McLeod, vice-présidente du marketing d'Unilever Canada. Avec ce défi, on veut montrer que les vedettes de hockey, comme les gars ordinaires, jouent différents rôles. Wendel et Guy sont bien dans leur peau. On veut montrer des hommes qui dévoilent qui ils sont vraiment, qui sont aussi vulnérables.»

Dove se bat dans un marché grandissant occupé par Axe et Old Spice notamment. «Old Spice est une marque complètement différente, estime toutefois Sharon McLeod. Dans ses campagnes, elle joue plus avec les stéréotypes. D'ailleurs, ce qu'on voit souvent dans les pubs, ce sont des stéréotypes. Avec cette campagne, on a la chance de montrer de vrais hommes.»