Le déficit commercial des États-Unis s'est creusé plus que prévu en octobre sous l'effet d'un niveau record des importations de biens et services, a indiqué mardi le département du Commerce.

En données corrigées des variations saisonnières, le solde chroniquement déficitaire des échanges des États-Unis avec le reste du monde s'est établi à 48,7 milliards de dollars en octobre contre 44,9 milliards (révisé en hausse), en hausse de 8,5% par rapport à septembre.

Le département du Commerce note que les importations de biens et services (244,6 milliards) sont à leur niveau le plus haut depuis qu'il a regroupé les importations des biens et celles des services en 1992. Avant cela, celles-ci faisaient l'objet de statistiques séparées.

Faits notables, les importations des seuls biens (198,0 milliards) sont à leur plus haut niveau depuis mai 2014 tandis que les importations de nourriture et de boissons (11,8 milliards) et celles des biens non pétroliers (182,6 milliards) ont atteint de leurs côtés un niveau record.

Les importations des biens et services en provenance de Chine (48,2 milliards), de l'Union européenne (39,4 milliards) et du Mexique (28,7 milliards) sont toutes également à des niveaux record.

En particulier, les importations de produits de haute technologie ont bondi de 15,5% en provenance de Chine. Les importations de voitures et de pièces détachées en provenance du Mexique et de l'Allemagne ont respectivement bondi de 12,3% et de 6,4%.

Toujours en octobre, le prix moyen du baril de pétrole à l'importation (47,26 dollars) était à son plus haut niveau depuis août 2015 (49,33 dollars).

Sur les dix premiers mois de l'année, le déficit commercial s'est inscrit en hausse de 11,9% à près de 462,9 milliards de dollars.

Ces statistiques sont publiées alors que l'administration Trump s'efforce de réduire le déficit commercial.

C'est à cette fin que le président américain Donald Trump avait lancé mi-août la renégociation du traité de libre-échange nord-américain (ALENA) qui unit commercialement les États-Unis au Canada et au Mexique. Les cinq premiers cycles de discussions se sont terminés sans avancées majeures. Les tractations doivent se poursuivre jusqu'au premier trimestre 2018.

Parallèlement, le département du Commerce a multiplié les procédures pour imposer des droits de douanes et compensateurs sur des produits en provenance de Chine notamment.