Les importateurs chinois ont cessé d'acheter des semences de canola canadiennes, a affirmé vendredi un groupe de l'industrie.

Selon le président du Conseil canadien du canola (CCC), Jim Everson, les exportateurs de semences de canola signalent que les importateurs chinois ne souhaitaient pas acheter de semences de canola canadiennes pour le moment.

Plus tôt ce mois-ci, Pékin a suspendu les importations de canola auprès de Richardson International en évoquant des craintes d'infestation d'insectes.

À ce moment, certains observateurs ont suggéré que la décision de la Chine de rejeter les livraisons de l'une des principales exportations du Canada est liée à la controverse diplomatique qui a éclaté après l'arrestation, en décembre, de Meng Wanzhou, cadre supérieur de Huawei, à Vancouver à la demande des États-Unis.

CCC s'est d'abord montré optimiste en disant avoir bon espoir que les craintes entourant le commerce de canola puissent être résolues rapidement, mais le groupe se dit aujourd'hui déçu que cela ne se soit pas produit.

Selon M. Everson, les exportateurs canadiens de semences de canola qui expédient normalement en Chine n'ont d'autre choix que de fournir des clients dans d'autres pays.

Les sociétés membres du CCC comptent notamment Viterra, la société Louis Dreyfus, Cargill et Parrish & Heimbecker.

Le Canada exporte environ 40 % de ses produits de canola en Chine. Les exportations de semences de canola vers la Chine ont atteint une valeur de 2,7 milliards en 2018, selon le conseil.