Les négociateurs américains et chinois ont entamé des discussions commerciales, jeudi, en Chine, qui, selon le président Donald Trump, aideront à décider s'il intensifiera son combat contre les ambitions technologiques de Pékin en augmentant les tarifs douaniers sur des importations équivalant à 200 milliards en provenance de la Chine.

Des hommes d'affaires et des économistes estiment que les deux jours de négociations ne résoudront probablement pas la bataille qui menace de ralentir la croissance économique mondiale. Ils croient que les négociateurs chinois tenteront de persuader M. Trump qu'ils font suffisamment de progrès pour reporter la date limite du 2 mars pour l'augmentation des droits.

L'envoyé en chef des États-Unis, le représentant au commerce Robert Lighthizer, et son homologue chinois, le vice-premier ministre Liu He, se sont serré la main au début de la réunion dans un lieu de rencontre du gouvernement sans rien dire aux journalistes.

Il y a peu de signes d'avancées sur la question la plus épineuse : Washington demande à Pékin de freiner ses plans en vue de la création par le gouvernement de concurrents mondiaux dans le domaine de la robotique et d'autres technologies. Les partenaires commerciaux de la Chine affirment que ces plans violent les obligations d'ouverture de marché de Pékin et certains responsables américains craignent qu'ils ne portent atteinte au leadership industriel américain.

M. Trump a accepté en décembre de reporter certaines hausses de tarifs pendant que les deux parties négocient. Ce délai expire le 1er mars. Après cette date, des droits de douane de 10% imposés en juillet sur les importations chinoises passeraient à 25%.

Mardi, M. Trump a déclaré qu'il n'était pas enclin à retarder l'échéance, mais qu'il pourrait la laisser «glisser un peu» si les négociations se déroulent bien.