La Bourse de Paris reprenait des couleurs le 22 juin à la mi-journée (+0,92 %), après avoir connu une semaine difficile marquée par les préoccupations liées à la guerre commerciale entre les États-Unis, la Chine et l'Union européenne (UE).

À 8 h, l'indice CAC 40 prenait 48,82 points à 5 364,83 points dans un volume d'échanges de 1 milliard d'euros. La veille, il avait fini en recul pour la cinquième séance d'affilée (-1,05 %).

Après avoir ouvert en légère hausse, la cote parisienne a progressivement gagné du terrain.

La Bourse de New York s'orientait également vers une ouverture en hausse.

Le contrat à terme sur l'indice vedette Dow Jones Industrial Average, qui donne sa tendance, prenait 0,41 %. Celui de l'indice élargi S&P 500 progressait de 0,46 %, tandis que celui du Nasdaq, à dominante technologique, gagnait 0,36 %.

« Les marchés actions évoluent à des niveaux plus élevés ce matin étant donné que les opérateurs sont désireux de saisir des actions relativement bon marché », a commenté David Madden, un analyste de CMC Markets.

Toutefois, « comme les tensions commerciales ne se sont pas dissipées, l'optimisme ne durera peut-être pas longtemps », a-t-il ajouté.

L'UE a notamment lancé vendredi sa contre-offensive dans le conflit commercial qui l'oppose aux États-Unis en imposant des droits de douane additionnels sur des dizaines de produits américains, comme les jeans, le bourbon ou les motos.

« De manière habile et, comme la Chine, Bruxelles vise des biens exportés par des États qui ont soutenu Donald Trump lors de l'élection présidentielle », ont souligné les analystes du courtier Aurel BGC.

« La Maison-Blanche va-t-elle répliquer à son tour en menaçant d'imposer de nouveaux droits de douane sur les importations de véhicules? », se sont-ils interrogés.

La nuit a toutefois apporté une bonne nouvelle en zone euro, puisque leurs ministres des Finances se sont entendus dans la nuit de jeudi à vendredi sur un vaste accord mettant fin à huit années de crise, d'austérité et de plans de sauvetage pour la Grèce.

Par ailleurs, les investisseurs surveillaient de près la réunion des ministres de l'OPEP qui se retrouvent vendredi à Vienne. L'Arabie saoudite, soutenue par la Russie, veut convaincre l'Iran d'accepter une hausse de la production mondiale, à laquelle Téhéran est hostile sur fond de sanctions américaines.

Les prix du pétrole repartaient de l'avant vendredi en cours d'échanges européens, après une forte baisse, signe d'une grande indécision dans l'attente des conclusions de ce sommet.

Secteur pétrolier recherché

Du côté des indicateurs, la croissance de l'activité privée en zone euro s'est redressée en juin, selon la première estimation de l'indice PMI du cabinet Markit. En France, elle a accéléré lors de ce mois, portée par un rebond dans le secteur des services.

Les investisseurs doivent également prendre connaissance de cet indice pour les États-Unis.

En matière de valeurs, Airbus s'adjugeait 1,18 % à 99,75 euros. Le groupe a menacé de revoir ses investissements au Royaume-Uni en cas de Brexit sans accord sur les conditions de sortie du pays de l'Union européenne.