Donald Trump a réitéré mardi qu'une entente sur l'ALENA pourrait être réalisée «très rapidement», au moment où la ministre des Affaires étrangères du Canada et ses homologues du Mexique et des États-Unis s'apprêtent à amorcer trois jours de discussions «intensives» à Washington.

«L'ALENA, comme vous le savez, progresse bien, a déclaré le président américain à des journalistes. Ils (les Mexicains) ont une élection qui s'en vient très bientôt, et il sera intéressant de voir ce qui va se passer avec cette élection.»

M. Trump a ajouté que les discussions se déroulaient «très bien» au sujet de la modernisation de l'Accord de libre-échange nord-américain.

«Je pourrais faire une entente très rapidement, mais je ne suis pas certain que ce soit dans le meilleur intérêt des États-Unis, a-t-il avancé. Mais nous verrons ce qui va se produire.»

Négos «intensives»

La ministre canadienne des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, s'est rendue à Washington mardi matin pour prendre part à trois jours de discussions bilatérales et trilatérales au sujet du renouvellement de l'ALENA.

Elle devait rencontrer son homologue américain Robert Lighthizer pendant 30 à 45 minutes mardi après-midi.

Le secrétaire mexicain au Commerce Ildefonso Guajardo est aussi dans la capitale américaine pour prendre part à des rencontres de haut niveau sur l'ALENA.

Cette ronde de discussions, qui durera jusqu'à jeudi, a été décidée la semaine dernière après deux journées de rencontres à Washington, a indiqué à La Presse le cabinet de la ministre Freeland. 

Les pourparlers de cette semaine ont été qualifiés «d'intensifs» et se concentrent surtout autour des enjeux les plus litigieux, en particulier le secteur des pièces automobiles. 

Les discussions visent à «bâtir sur les progrès effectués la semaine dernière», a-t-on indiqué.

Début mai ?

Les négociateurs des trois pays espèrent en arriver à une entente provisoire sur l'ALENA au début mai, même si plusieurs dossiers litigieux ne sont pas réglés. 

Un tel accord permettrait de mettre cet enjeu de côté avant les élections mexicaines du 1er juillet et le scrutin de mi-mandat aux États-Unis, l'automne prochain.

Le bureau de Chrystia Freeland a refusé de «spéculer» sur la date d'un possible règlement, mardi.

- Avec Reuters