Après avoir dressé des louanges à Francfort et Paris, le PDG de Goldman Sachs s'est de nouveau invité dans le débat sur le Brexit, en suggérant jeudi qu'un nouveau vote serait nécessaire compte tenu des enjeux.

«Ici au Royaume-Uni, de nombreux patrons se lamentent sur le Brexit. (...) On hésite à la dire, mais beaucoup souhaitent un vote de confirmation sur une décision si importante et irréversible. Avec de tels enjeux, pourquoi ne pas être sûr que le consensus est encore présent ?», écrit Lloyd Blankfein sur Twitter.

M. Blankfein est coutumier des tweets sur le Brexit. Il a dernièrement fait l'éloge des places financières de Francfort puis de Paris, mais aussi annoncé fin octobre sur le réseau social que sa banque allait investir dans son siège européen à Londres.

Ces propos interviennent alors qu'une source proche du dossier a indiqué cette semaine à l'AFP que la banque allait transférer un grand nombre de courtiers et de banquiers de Londres vers Francfort et Paris suite à la sortie de l'Union européenne du Royaume-Uni, sans donner de chiffres.

La puissante banque d'affaires américaine emploie 6000 personnes au Royaume-Uni et a commencé à déplacer des emplois vers le continent où elle va créer des centaines de postes.

Les grandes banques internationales sont en train d'évaluer où transférer leur quartier général européen suite au Brexit, qui menace de leur faire perdre le passeport financier européen. Ce sésame leur permet de proposer services et produits financiers dans toute l'Union sans entrave.

Les américaines Morgan Stanley et Citigroup, les établissements japonais Sumitomo Mitsui Financial Group, Daiwa Securities et Nomura, ou encore la banque britannique Standard Chartered ont déjà choisi Francfort.

JPMorgan Chase et Bank of America ont, elles, choisi, Dublin même si elles prévoient de transférer des postes de courtiers à Paris. HSBC va pour sa part déplacer jusqu'à un millier d'emplois dans la capitale française.