Les obstacles au commerce auxquels ont été confrontées les entreprises européennes, par exemple des droits de douane injustifiés ou des réglementations abusives, ont progressé de 10% en 2016, selon un rapport publié lundi par la Commission européenne.

Bruxelles dénombre dans cette étude 372 obstacles aux échanges, dans plus de 50 destinations à travers le monde, à commencer par la Russie, le Brésil, la Chine et l'Inde, mais aussi en Indonésie, en Argentine ou aux États-Unis.

En 2016, 36 nouveaux obstacles ont été créés, poursuit la Commission, qui «se fonde entièrement sur les plaintes concrètes reçues [...] de la part d'entreprises européennes».

«Nous sommes témoins d'une nette montée du protectionnisme, un fléau qui touche les entreprises européennes et leurs travailleurs», a commenté la commissaire européenne au Commerce, Cecilia Malmström, lors de la présentation de cette étude, jugeant «préoccupant de constater que les pays du G20 maintiennent en place le plus grand nombre d'obstacles aux échanges».

«Lors du prochain sommet du G20 à Hambourg, l'Union exhortera les dirigeants à passer de la parole aux actes et à s'opposer au protectionnisme», a prévenu Mme Malmström.

Les dirigeants du G20 se réuniront en sommet à Hambourg les 7 et 8 juillet, une réunion qui s'annonce tendue avec les États-Unis de Donald Trump sur le commerce, mais aussi le climat.

L'Union européenne se félicite par ailleurs dans son rapport d'être parvenue à lever une vingtaine d'obstacles au commerce lors de l'année écoulée.

L'UE cite par exemple la Corée du Sud, qui «a accepté de mettre ses règles relatives à la taille des sièges de voiture en conformité avec les règles internationales» ou Israël, qui «a permis aux entreprises de l'ensemble de l'Union de demander des autorisations de mise sur le marché et d'exporter leurs produits pharmaceutiques».