Le président du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a salué lundi en visite officielle au Brésil les «ambitions» de l'économie du géant sud-américain, qui traverse la pire récession de son histoire, mais espère attirer à nouveau les investisseurs étrangers.

«Une nouvelle étape commence pour les investissements espagnols dans notre pays», a affirmé le président brésilien Michel Temer, après avoir rencontré M. Rajoy à Brasilia.

«Le gouvernement brésilien a des plans très ambitieux pour son économie, à la hauteurs de l'immense potentiel de ce pays», s'est félicité le chef du gouvernement espagnol, qui était accompagné de plusieurs dirigeants d'entreprises espagnoles, notamment des secteurs de l'énergie et des télécommunications.

«Je suis absolument convaincu qu'il existe une grande marge de manoeuvre pour augmenter la présence d'entreprises espagnoles au Brésil et pour intensifier nos relations commerciales», a-t-il souligné.

Le chef du gouvernement espagnol a par ailleurs critiqué «la tentation de protectionnisme» qui freine selon lui les négociations commerciales entre l'Union Européenne et le Mercosur (marché commun qui réunit Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay).

Après la visite à Brasilia, M. Rajoy s'envolera ensuite pour São Paulo, où il participera à une conférence avec 200 chefs d'entreprise locaux.

«Le Brésil est en train de s'ouvrir et les entreprises espagnoles veulent entrer dans la concurrence», a assuré une source gouvernementale espagnole aux journalistes.

L'économie brésilienne s'est contractée pour la seconde année de suite en 2016, une crise sans précédent envenimée par un méga-scandale de corruption qui implique notamment huit ministres du gouvernement Temer.

Pour sortir de cette spirale, le gouvernement brésilien a lancé des mesures d'austérité impopulaires et mise également sur un programme pour favoriser les investissements étrangers dans certains secteurs stratégiques, avec notamment des concessions pour la gestion d'aéroports et l'exploration de champs pétroliers.

Le Brésil est le troisième pays au monde à recevoir le plus d'investissements espagnols et le commerce bilatéral entre les deux pays a totalisé 7,6 milliards de dollars canadiens en 2016.