Le ministre adjoint grec aux Affaires européennes, Georges Katrougalos, a indiqué jeudi «espérer un accord politique la semaine prochaine», permettant de débloquer les discussions sur le plan d'aide à Athènes.

S'exprimant devant des journalistes à Bruxelles, après avoir rencontré mercredi le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici, il a toutefois refusé de donner des détails avant des négociations à venir.

De source proche du dossier, une rencontre à Bruxelles est envisagée la semaine prochaine entre le ministre grec des Finances Euclid Tsakalotos, M. Moscovici, le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, et Benoît Coeuré, membre du directoire de la Banque centrale européenne (BCE), pour tenter de débloquer la situation.

«Personne n'a intérêt à ce que les négociations se prolongent en raison des élections à venir en Europe. Personne ne veut que la Grèce revienne au centre des problèmes de l'Europe qui en a déjà assez comme cela», a plaidé jeudi M. Katrougalos. Des élections cruciales doivent avoir lieu aux Pays-Bas (mars), en France (mai et juin) et en Allemagne (septembre).

Le 20 février est prévue une réunion des 19 ministres des Finances de la zone euro à Bruxelles, et la pression monte pour que les pays de la zone euro et le FMI, les principaux créanciers de la Grèce, parviennent à s'entendre sur la dette grecque et les objectifs économiques à fixer à Athènes.

M. Katrougalos s'est par ailleurs emporté contre le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, qui a de nouveau catégoriquement rejeté mercredi toute idée de réduction de la dette grecque, voulue par le FMI, estimant que la Grèce devrait dans un tel cas quitter la zone euro.

M. Schäuble «était dès le début pour une plus petite zone euro (...) Cette idée d'une zone euro élitiste n'a pas le soutien de tout le monde en Europe (...) Heureusement, il y a d'autres pays en Europe et même en Allemagne, la voix de M. Schäuble n'est pas la seule qui compte», a critiqué le ministre grec.

De son côté, dans une tribune au quotidien britannique Financial Times, diffusée sur internet jeudi, Klaus Regling, directeur général du Mécanisme européen de stabilité (MES), qui supervise les prêts de la zone euro à la Grèce, a une fois encore estimé qu'il n'y avait aucune raison d'être alarmiste sur la dette grecque, contrairement à ce qu'affirme le FMI.

Selon lui, l'institution de Washington a une vision erronée car elle «ne prend pas en compte la solidarité de la zone euro» envers ce pays, qui lui permettrait de faire face en cas de coup dur.