Des discussions visant à convaincre une petite région de la Belgique d'appuyer et sauver un accord liant le Canada aux 28 nations de l'Union européenne (UE) pourraient se poursuivre cette semaine pendant le sommet des dirigeants de l'UE.

En vertu du système d'approbation complexe de l'UE, l'accord doit être appuyé par toutes les régions de la Belgique, de sorte que certains gouvernements locaux ne représentant que quelques millions de personnes ont le pouvoir de faire avorter une entente touchant plus de 500 millions de citoyens européens et 35 millions de Canadiens.

Le gouvernement national de la Belgique, qui appuie l'entente, cherche à renverser la résistance qu'opposent la Wallonie, dont la population est de 3,5 millions d'habitants, et le bureau administratif de la capitale, Bruxelles, afin de sauver un accord ayant nécessité sept ans de négociations et bénéficiant de l'appui de toutes les autres nations de l'UE.

Le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, a dit espérer en arriver à une entente d'ici la tenue d'une rencontre avec ses homologues de l'UE, mardi, lors de laquelle l'accord doit être signé. Dans le cas contraire, a-t-il indiqué, il souhaite arriver à une conclusion positive à la fin de la semaine, pendant le sommet des leaders de l'UE.

Les principaux sujets de discussion prévus pendant le sommet, qui s'amorcera jeudi, sont la sortie du Royaume-Uni de l'UE et les relations avec la Russie.

Le premier ministre canadien Justin Trudeau doit se rendre à Bruxelles le 27 octobre afin de signer l'accord, mais seulement s'il obtient l'appui unanime de toutes les nations de l'UE.