La croissance de l'activité privée dans la zone euro s'est très légèrement redressée en août par rapport au mois de juillet, atteignant son plus haut niveau depuis sept mois, selon la première estimation de l'indice PMI composite, publiée mardi par le cabinet Markit.

L'indice s'inscrit à 53,3 en août contre 53,2 en juillet, précise Markit dans son communiqué.

Lorsque le PMI est supérieur à 50 points, cela signifie que l'activité progresse, tandis qu'elle se replie s'il est inférieur à ce seuil.

Ce niveau n'est «que légèrement supérieur à la moyenne observée depuis le début de l'année 2016», souligne le cabinet, qui estime que «la croissance devrait, au troisième trimestre, afficher un rythme similaire à celui enregistré lors du premier semestre».

«L'économie de la zone euro continue de croître à un rythme soutenu (...) malgré l'incertitude liée au vote du Royaume-Uni en faveur d'une sortie de l'UE», remarque Chris Williamson, économiste chez Markit.

Un rythme qui s'explique selon lui par «la solide expansion enregistrée en Allemagne» et le «retour à la croissance en France, son taux restant toutefois modeste».

Les données recueillies au mois d'août sont «conformes à une croissance trimestrielle du PIB de l'ordre de 0,3%, soit une expansion annuelle de 1,2%», estime-t-il.

Elles montrent aussi, selon Howard Archer, économiste chez IHS, que «le vote en faveur du Brexit n'a jusqu'ici pas gêné de façon marquée l'activité économique».

L'activité globale en France, qui s'inscrit à 51,6 en août, contre 50,1 en juillet, soit son plus haut depuis 10 mois, «pourrait permettre au secteur privé français de réaliser, en termes de croissance, le meilleur des trois premiers trimestres de l'année 2016», détaille Markit dans son communiqué.

Mais le taux d'expansion français «reste toutefois inférieur à celui observé outre-Rhin», qui atteint 54,4 en août contre 55,3 en juillet, souligne le cabinet.

«Malgré un ralentissement (...) par rapport au pic de sept mois atteint en juillet», l'Allemagne s'impose comme «comme le véritable moteur de la croissance de la zone euro».