La justice chinoise va poursuivre 26 personnes liées à une entreprise de prêts de ligne, dans un retentissant scandale d'escroquerie d'un montant de 7 milliards d'euros, a annoncé un média d'Etat mardi soir.

La police a transmis l'affaire de la société financière Ezubao aux autorités judiciaires, a indiqué l'agence officielle Chine nouvelle.

Les autorités ont inculpé 11 personnes de fraude, dont des hauts cadres de Yucheng -- la maison mère d'Ezubao --, notamment son président Ding Ning et sa directrice générale Zhang Min, a annoncé le Parquet populaire de Pékin sur son site internet.

Quinze autres personnes sont accusées d'avoir illégalement obtenu l'argent des investisseurs, selon la même source.

Lors d'aveux télévisés diffusés en février, dénoncés par des groupes de défense de droits de l'Homme selon qui cette pratique viole le droit des personnes à un procès équitable, Mme Zhang avait décrit Ezubao comme «un système de Ponzi».

Ezubao a monté cette fraude «pyramidale» en attirant les investisseurs avec de faux projets, puis en piochant dans les finances de ses nouveaux clients pour rétribuer ou rembourser les clients plus anciens, avait indiqué la police aux médias d'État.

L'affaire, réputée être le plus grand système de Ponzi jamais mis à jour en Chine, a provoqué la colère des investisseurs, les escroqueries de ce type n'étant par ailleurs pas rares en Chine.

En mai, la police a arrêté 35 cadres et employés de la société Zhongjin Asset Management, suite à l'incapacité de l'entreprise à verser quelque 5,2 milliards de yuans (700 millions d'euros) à ses 25 000 investisseurs.

La police a par ailleurs interpellé en juin 19 personnes liées à Fanya, une Bourse de métaux défaillante, qui aurait géré jusqu'à 40 milliards de yuans d'actifs, sur fond de suspicion de fraude.