Le taux de croissance économique en zone euro a été légèrement révisé à la hausse pour le premier trimestre, à 0,6%, lors de la troisième estimation de l'Office des statistiques de l'UE, diffusée mardi.

Lors de sa deuxième estimation, le 19 mai dernier, Eurostat avait fait état d'une hausse du Produit intérieur brut (PIB) de 0,5%, révisant en légère baisse une première estimation du 29 avril, qui était de 0,6%.

Au quatrième trimestre 2015, la croissance en zone euro s'était établie à 0,4%, a indiqué l'Office. La croissance a par conséquent accéléré au premier trimestre.

Cette révision à la hausse a été saluée par les analystes. «Une bonne surprise», a réagi Natixis. «La croissance a été stimulée par la consommation des ménages (+0,6%) et l'investissement des entreprises et des administrations publiques (+0,8%)», a ajouté la banque française.

«Ces données confirment que la croissance étonnamment forte a été alimentée par la demande intérieure qui s'améliore», a commenté la banque néerlandaise ING.

«Cette estimation finale confirme que l'économie a démarré vigoureusement l'année 2016, mais il est improbable qu'elle continue à la même vitesse tout le reste de l'année», a prédit Jack Allen, analyste de Capital Economics.

Plusieurs facteurs devraient selon lui freiner l'économie des 19 pays de la monnaie unique: l'augmentation des prix du pétrole, qui réduira la possibilité des dépenses des ménages, mais aussi le ralentissement de la croissance dans les pays émergents qui, combiné avec l'effet déclinant de la dépréciation de l'euro l'an passé, pèsera sur la croissance des exportations.

Dans l'ensemble de l'UE, la croissance a atteint 0,5% au premier trimestre, soit un taux identique à celui enregistré lors des trois derniers mois de 2015.